Endométriose, retrouver sérénité et bien-être ?

Objectifs en Yoga-Thérapie

  • Réduire les douleurs : Détendre les muscles pelviens et lombaires, souvent tendus à cause des inflammations.
  • Améliorer la circulation : Favoriser la circulation sanguine et lymphatique dans le bassin.
  • Diminuer le stress et l’anxiété : Lier respiration et mouvement pour apaiser le système nerveux.
  • Soutenir la digestion : Soulager les ballonnements et troubles digestifs associés.
  • Renforcer le lien corps-esprit : Aider à mieux vivre avec la maladie au quotidien.

Postures Adaptées

Privilégiez des postures douces, restauratrices et sans pression abdominale excessive :

  • Posture de l’enfant (Balasana) : Étire doucement le bas du dos et détend le bassin. Utilisez un coussin sous le ventre pour plus de confort.
  • Papillon (Baddha Konasana) : Assise, pieds joints, genoux écartés. Stimule la circulation pelvienne et ouvre les hanches. Ajoutez un support sous les genoux si nécessaire.
  • Torsion assise (Ardha Matsyendrasana) : Améliore la mobilité de la colonne et la digestion. À pratiquer lentement, sans forcer.
  • Jambes au mur (Viparita Karani) : Allongée, jambes verticales contre un mur. Favorise le retour veineux et détend le bassin.
  • Chat-Vache (Marjaryasana-Bitilasana) : Mobilise la colonne vertébrale et réduit les tensions lombaires.
  • Posture du cadavre (Savasana) : Avec un coussin sous les genoux pour relâcher le bas-ventre.
  • Adaptation selon les phases du cycle :
    • Pendant les règles ou les crises, privilégiez des séances courtes et très douces (ex. : posture de l’enfant, jambes au mur).
    • En dehors des crises, des séquences dynamiques (ex. : Chat-Vache, Papillon) peuvent être intégrées pour renforcer la mobilité.
    • Approche holistique :
    • Le yoga est souvent combiné avec d’autres pratiques (alimentation anti-inflammatoire, auto-massage, méditation) pour un effet synergique. Les retours montrent que cette approche globale améliore significativement la qualité de vie.

À éviter :

  • Les postures compressant l’abdomen (ex. : boat pose).
  • Les étirements trop intenses des hanches ou du bas-ventre pendant les règles ou les crises douloureuses.

Techniques de Respiration (Pranayama)

  • Respiration abdominale douce : Allongée, une main sur le ventre, inspirez profondément en gonflant légèrement l’abdomen, expirez lentement. Cela masse les organes internes et réduit le stress.
  • Respiration alternée (Nadi Shodhana) : Équilibre le système nerveux et réduit l’anxiété.
  • Souffle du lion (Simhasana) : Libère les tensions dans le diaphragme et le bassin.
  • Respiration diaphragmatique et cohérence cardiaque (6 cycles respiratoires par minute) sont validées par l’INSERM pour réguler le système nerveux et réduire les douleursints.fr.

Yoga Nidra et Méditation

  • Yoga Nidra : Pratique guidée de relaxation profonde pour gérer la douleur et le stress. Idéal en période de crise.
  • Méditation de pleine conscience : Se concentrer sur la respiration ou une partie du corps neutre (ex. : les mains) pour détourner l’attention de la douleur.

Approches Complémentaires

  • Yin Yoga : Postures passives tenues longtemps pour relâcher les fascias et les tensions profondes (ex. : posture du sphinx ou du dragon).
  • Auto-massage : Utilisez une balle de tennis pour masser doucement le bas du dos ou les hanches, en évitant la zone abdominale sensible.
  • Visualisation : Imaginer une lumière apaisante dans le bassin pour réduire l’inconfort.
  • Restorative Yoga (postures passives avec supports), particulièrement recommandé pour détendre les muscles pelviens et lombaires.

Conseils Pratiques

  • Adaptez la pratique : Pendant les règles ou les poussées inflammatoires, privilégiez des séances courtes (10-15 min) et très douces.
  • Chaleur : Appliquez une bouillotte sur le bas-ventre avant ou après la séance pour détendre les muscles.
  • Régularité : Une pratique quotidienne, même courte, est plus bénéfique qu’une séance intense occasionnelle.
  • Écoutez votre corps : Arrêtez immédiatement toute posture qui provoque une douleur.

Précautions et Contre-Indications

  • Consultez un professionnel : Travaillez avec un·e professeur·e de yoga-thérapie formé·e à l’endométriose pour un accompagnement personnalisé.
    Le yoga ne remplace pas un suivi médical, mais il est de plus en plus recommandé en complément par les gynécologues et les centres spécialisés.
  • Personnalisation : Chaque femme réagit différemment. Il est conseillé de travailler avec un·e professeur·e formé·e à l’endométriose pour adapter les postures et éviter les mouvements contre-indiqués (ex. : compressions abdominales fortes).
  • Les besoins diffèrent selon le cycle menstruel (ex. : évitez les inversions pendant les règles).

Études scientifiques récentes (2023-2025)

  • Reconnaissance officielle : La Haute Autorité de Santé (HAS) en France a reconnu l’efficacité du yoga comme approche non médicamenteuse bénéfique dans la prise en charge de l’endométriose. Cette recommandation s’appuie sur des preuves scientifiques solides montrant que la pratique régulière du yoga peut atténuer les symptômes (douleurs pelviennes, stress, troubles digestifs) et améliorer la qualité de vie des femmes touchées. Le yoga est désormais intégré dans les protocoles de prise en charge complémentaire, aux côtés des traitements médicaux et chirurgicaux.
  • Mécanismes d’action :
    • Réduction du stress et de l’anxiété : Le yoga agit sur le système nerveux autonome, diminuant la production de cortisol (hormone du stress), ce qui peut réduire les inflammations et les douleurs liées à l’endométriose. Une méta-analyse publiée en 2023 dans JAMA Psychiatry a montré que la méditation et le yoga réduisent l’anxiété de 31 %, un résultat comparable à certains antidépresseurs.
    • Amélioration de la circulation pelvienne : Les postures douces et la respiration consciente favorisent une meilleure oxygénation des tissus et réduisent les tensions musculaires, souvent aggravées par la maladie.
    • Soutien psychocorporel : Des études récentes soulignent l’impact positif du yoga sur la gestion de la douleur chronique, notamment grâce à des pratiques comme le Yoga Nidra et le Restorative Yoga, qui aident à réguler le système nerveux et à améliorer le sommeil.
  • Protocoles validés : Des programmes spécifiques, comme ceux développés par des expertes en yogathérapie (ex. : Aurélie Maire, Hannah Bensoussan), intègrent des séquences adaptées aux symptômes de l’endométriose (douleurs, troubles digestifs, stress). Ces programmes sont conçus en collaboration avec des professionnels de santé et s’appuient sur les dernières recherches en physiopathologie.

Retours d’expérience et témoignages

  • Témoignages de praticiennes :
    • Anaïs, diagnostiquée avec une endométriose sévère, a intégré le yoga dans sa routine après des années de souffrances. Elle rapporte une diminution significative de ses douleurs pelviennes et une meilleure gestion de son stress, lui permettant de réduire sa dépendance aux antalgiques. Son parcours l’a même amenée à devenir professeure de yoga pour accompagner d’autres femmes.
    • Hannah B., professeure de yoga et psychologue, partage son expérience personnelle et professionnelle : le yoga lui a permis de retrouver une meilleure qualité de vie, notamment en combinant postures adaptées, respiration et méditation. Elle anime des ateliers dédiés, où les participantes soulignent une amélioration de leur bien-être physique et émotionnel.
  • Ateliers et retraites :
    • Des retraites spécialisées, comme EndoNaturo, associent yoga, naturopathie et alimentation anti-inflammatoire. Les retours des participantes mettent en avant une réduction des douleurs menstruelles et une meilleure conscience corporelle.
    • Des ateliers thématiques (ex. : « Yoga et endométriose : gérer les douleurs et le stress ») sont proposés dans toute la France, avec des retours très positifs sur la diminution des symptômes et l’amélioration de la mobilité pelvienne.
  • Communautés en ligne :
    • Des plateformes comme Carenity ou Le Souffle de Jourdain recueillent des témoignages de femmes ayant adopté le yoga comme outil complémentaire. Beaucoup soulignent une meilleure résilience face à la maladie et une sensation de reprise de contrôle sur leur corps.

Ressources pour aller plus loin

  • Formations certifiantes : Des programmes comme EndoYoga Flow (Aurélie Maire) ou Yogathérapie Endométriose(EndHolistic) forment les professionnel·le·s à accompagner les femmes atteintes.
  • Livres et blogs : « Yoga pour les femmes » (Geeta Iyengar), « Endométriose, mon amour » (Chloé Chaudet), et des blogs comme Merci Yoga partagent des retours concrets et des séquences adaptées.
  • Chaînes YouTube : Recherchez des séances spécifiques « yoga et endométriose » (ex. : Yoga with Adriene, en anglais).
  • Associations : EndoFrance propose des ressources et des ateliers adaptés.

En résumé : Le yoga-thérapie est aujourd’hui reconnu comme un outil précieux pour soulager les symptômes de l’endométriose, avec des bénéfices validés par la science et de nombreux retours positifs. Son efficacité repose sur une pratique régulière, adaptée et intégrée dans une prise en charge globale.

Humeur : le rôle du Yoga

Photo : Josh Hild @pexels.com

Comprendre les acteurs clés : Les neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont des molécules informationnelles synthétisées et stockées dans les neurones, puis libérées dans la fente synaptique pour communiquer avec d’autres neurones. Leur équilibre est crucial pour notre bien-être. Voici quelques-uns des principaux et leur impact sur notre humeur :

  • Dopamine : Le « Starter » de la Joie et de la Motivation La dopamine est un neuromodulateur fondamental pour la motivation, l’initiative, la vigilance, l’apprentissage et la recherche du plaisir. C’est elle qui est responsable de la sensation agréable et qui nous pousse à l’action. Un manque de dopamine peut entraîner fatigue, apathie et une diminution des projets et des envies. Sa synthèse se fait à partir de la tyrosine, un acide aminé que l’on trouve dans les protéines alimentaires. La dopamine favorise également la connexion entre le noyau accumbens, l’hippocampe et l’amygdale, des structures clés du système limbique impliquées dans les émotions et la mémoire. Des déséquilibres, comme un excès de dopamine, peuvent être associés à des troubles tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, tandis qu’une dopamine équilibrée maintient la motivation et favorise l’apprentissage, permettant de ressentir des émotions et de tomber amoureux.
  • Sérotonine : La Sérénité et le Lâcher-Prise Souvent appelée le « grand inhibiteur », la sérotonine est le neurotransmetteur de la sérénité, du bien-être et du lâcher-prise. Elle joue un rôle dans l’appétit, la coagulation, le sommeil et la sensibilité à la douleur. Des taux bas de sérotonine peuvent conduire à des comportements impulsifs, de l’irritabilité et des compulsions (notamment sucrées ou grasses en fin de journée), ainsi que des difficultés d’endormissement, car elle est un précurseur de la mélatonine, l’hormone du sommeil. À l’inverse, des taux élevés favorisent le calme et la réflexion. 90% de la sérotonine est synthétisée dans l’intestin. Sa production, qui a lieu principalement en fin de journée (vers 17h-18h), dépend du tryptophane, un acide aminé essentiel. Le stress (cortisol) et l’inflammation peuvent diminuer la concentration de tryptophane disponible, le détournant vers d’autres voies et pouvant entraîner anxiété et nervosité.
  • Acétylcholine (AC) : Mémoire et Éveil L’acétylcholine est un messager de la mémoire, de l’éveil et de l’attention. Elle est également impliquée dans la colère, l’agressivité et la soif. L’acétylcholine est le neurotransmetteur du nerf vague et joue un rôle anti-inflammatoire en inhibant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.
  • Noradrénaline et Adrénaline : La Réponse au Stress Ces catécholamines stimulantes font partie du circuit de la récompense et sont libérées en cas de peur ou de stress. Elles préparent le corps à l’action (« fuir, se battre ou sidération ») en augmentant la fréquence cardiaque, la respiration, la pâleur et la sudation.
  • GABA : Le Relaxant Cérébral Le GABA (Gamma Amino-Butyrique) est le neurotransmetteur « relaxant » le plus répandu dans le cerveau. Il évite l’emballement, gère la vitesse et le rythme des transmissions neuronales, et joue un rôle dans le contrôle de l’anxiété, favorisant le calme et la relaxation. Le yoga a été démontré pour augmenter les niveaux de GABA dans le cerveau de 27% lors d’une séance.
  • Glutamate : L’Accélérateur de l’Apprentissage Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur « majeur » du cerveau, facilitant et accélérant la communication des cellules nerveuses. Il est essentiel pour l’apprentissage, la mémoire et la neuroplasticité. C’est aussi un précurseur du GABA, soulignant l’équilibre nécessaire entre ces deux neurotransmetteurs.
  • Endorphines et Enképhalines : Les Anti-Douleurs Naturels Les endorphines et les enképhalines sont des opioïdes endogènes libérés par l’exercice physique, procurant des sensations agréables et modulant la douleur. La tristesse, par exemple, correspond chimiquement à une diminution des enképhalines amygdaliennes.

Le rôle du Yoga dans la modulation de l’humeur
Le yoga, grâce à ses différentes pratiques, influence ces neurotransmetteurs et modules l’humeur par plusieurs mécanismes:

  1. Les Postures (Asanas) : La mise en mouvement du corps par les postures stimule la sécrétion de dopamine, d’endorphines et de sérotonine, procurant une sensation agréable et renforçant la confiance. Cela crée un « renforcement positif » qui encourage la personne à recommencer, brisant ainsi les cercles vicieux. Les postures aident à éloigner les préoccupations de l’esprit en les ramenant au corps, et à reconnaître l’expression corporelle des émotions sans se laisser submerger, cultivant la distanciation et l’équanimité.
  2. Les Respirations (Pranayama) : Le contrôle du souffle est un puissant outil pour équilibrer le système nerveux autonome (SNA), favorisant le système parasympathique (repos et digestion) et apaisant le système sympathique (action).
    • Techniques spécifiques : La respiration alternée (Nadi Sodhana Pranayama) réduit spontanément le débit d’air, allongeant l’inspiration et l’expiration, et induisant une tranquillité propice à la méditation. Le souffle victorieux (Ujjayi) et le nettoyage du crâne (Kapalabhati) sont d’autres techniques qui impactent l’équilibre du SNA et la réduction du stress.
    • Effets physiologiques : Le pranayama diminue le stress (réduction du cortisol), abaisse la pression artérielle, améliore l’utilisation de l’oxygène par les cellules et réduit les radicaux libres (stress oxydatif). Il peut également moduler les émotions.
  3. La Méditation et la Relaxation : Ces pratiques augmentent l’intéroception (perception des sensations internes du corps) et l’activité du cortex préfrontal gauche, ce qui améliore l’humeur et le sentiment de joie. Elles favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta (Yoga Nidra, créativité, intuition), et même delta (sommeil profond, relaxation très profonde). La méditation permet d’observer les pensées, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi. Elle augmente le tonus vagal (parasympathique) et module la sécrétion de dopamine, endorphines, sérotonine et ocytocine.
  4. Les Bandhas : Ces contractions musculaires volontaires (Jalandhara à la gorge, Uddiyana à l’abdomen, Mula au périnée), associées aux suspensions de souffle, ont un effet de détente en diminuant la fréquence cardiaque et en stimulant le système parasympathique, notamment le nerf vague.
  5. Neuroplasticité et Facteur de Croissance Nerveuse (NGF) : Les pratiques de yoga, même brèves (20 minutes), peuvent augmenter significativement le NGF, une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses, et qui joue un rôle crucial dans la neuroplasticité et la capacité d’apprentissage.

L’indispensable soutien de l’alimentation
Pour que notre corps puisse synthétiser efficacement ces neurotransmetteurs, une alimentation équilibrée est primordiale, car elle fournit les précurseurs nécessaires.

  • Assurer un apport suffisant en protéines pour la tyrosine (précurseur de la dopamine) et le tryptophane (précurseur de la sérotonine).
  • Consommer des acides gras essentiels comme les Oméga-3, qui assurent la fluidité et la déformabilité des membranes cellulaires, indispensables à la communication neuronale. Le stress oxydatif, cependant, peut oxyder ces lipides, rendant les Oméga-3 inutilisables.
  • Veiller à un apport adéquat en magnésium, crucial pour la synthèse de la mélatonine et pour rompre le cercle vicieux du stress, dont la carence est courante.
  • Intégrer des polyphénols et antioxydants pour se protéger du stress oxydatif, phénomène délétère pour la santé et impliqué dans de nombreuses pathologies chroniques.

Le yoga thérapeutique offre une approche holistique et intégrative pour moduler l’humeur et favoriser un équilibre neurologique optimal. En agissant sur le corps (postures), le souffle (pranayama) et l’esprit (méditation, relaxation), le yoga soutient la production et la régulation des neurotransmetteurs essentiels à notre bien-être mental et émotionnel.
Couplé à une alimentation variée et équilibrée qui fournit les « briques » nécessaires, il permet de renforcer la boucle continue « corps-esprit », cultivant ainsi une meilleure capacité à percevoir la joie et à gérer les perceptions du spectre émotionnel. C’est un chemin vers une conscience accrue et une harmonie intérieure durable.

« Le yoga thérapeutique accompagne et soutient les processus de santé, en complément des traitements médicaux, sans jamais les remplacer. »

Fascinants facias

Les Fascias : Un Réseau Méconnu au Cœur de Notre Santé

Les fascias, ces tissus conjonctifs omniprésents dans notre corps, ont longtemps été ignorés et sous-estimés. Pourtant, ils jouent un rôle central dans notre santé et notre bien-être. Pesant environ une vingtaine de kilos chez un adulte, les fascias enveloppent nos muscles, nos tendons et nos organes, soutenant ainsi notre structure corporelle.

Découvertes Récentes et Rôle des Fascias

Les recherches récentes ont révélé que les fascias forment un réseau continu et interconnecté, reliant différentes parties du corps. Par exemple, une inflammation du fascia plantaire peut être traitée en travaillant sur d’autres parties du corps comme les muscles ischio-jambiers ou la nuque. Les fascias sont donc interconnectés et les douleurs peuvent souvent avoir une origine éloignée de leur manifestation.

Les Fascias et le Mal de Dos

Le mal de dos, l’une des affections les plus répandues, pourrait trouver son origine dans les fascias. Des études montrent que les fascias thoraco-lombaires, en particulier, jouent un rôle crucial dans les douleurs dorsales. Des expériences ont démontré que les fascias sont capables de transmettre des forces mécaniques à travers le corps, confirmant ainsi leur interconnectivité.

L’Importance de l’Activité Physique

L’activité physique est essentielle pour maintenir la santé des fascias. L’immobilisation et la sédentarité peuvent entraîner une prolifération des structures conjonctives et une perte fonctionnelle. Des études ont montré que l’étirement et l’activité physique peuvent améliorer la mobilité et réduire les douleurs en stimulant la production de collagène et d’acide hyaluronique, essentiels pour la souplesse et l’hydratation des fascias.

Les Fascias et le Stress

Le stress émotionnel peut également affecter les fascias. Des recherches ont révélé que le stress active le système nerveux sympathique, qui libère des substances provoquant la contraction des vaisseaux sanguins dans les fascias. Cela peut entraîner des douleurs et des tensions, notamment dans le dos. Des thérapies comme l’acupuncture et les étirements peuvent aider à détendre les fascias et à soulager ces douleurs.

Yoga et Fascias

La pratique du yoga est particulièrement bénéfique pour les fascias. En variant les angles des articulations, la vitesse des mouvements et en jouant avec les déséquilibres et les variations dans les postures, on peut stimuler les fascias de manière multidirectionnelle et multidimensionnelle. Il est conseillé d’alterner les styles de yoga régulièrement pour varier les bienfaits de chaque pratique. Par exemple, le Yin Yoga est intéressant pour l’étirement passif des fascias.

Prendre Soin des Fascias

Une alimentation saine et une hydratation suffisante sont cruciales pour la santé des fascias. Les fascias, composés à plus de 68 % d’eau, nécessitent une hydratation adéquate pour rester fluides et dynamiques. Une déshydratation peut altérer leurs qualités élastiques et provoquer des douleurs diffuses et des blessures.

En plus d’une bonne hydratation, quelques séances de thérapies manuelles comme l’ostéopathie, le Rolfing, ou une pratique régulière du yoga permettent aux fascias de se régénérer. Les auto-massages avec un rouleau ou une balle de tennis sont également recommandés pour réduire les adhérences dans les tissus et décongestionner les fascias. Les bains dérivatifs de la méthode France Guillain, qui consistent à rafraîchir les plis inguinaux et le périnée, aident également à drainer les fascias.

Perspectives Thérapeutiques

Les fascias ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques pour le traitement des douleurs chroniques. Des méthodes comme l’acupuncture, la yogathérapie, les étirements et les massages peuvent contribuer à détendre les tissus conjonctifs et à soulager les douleurs.

Conclusion

Les fascias, longtemps négligés, sont désormais reconnus comme un élément clé de notre santé. Leur étude ouvre de nouvelles voies pour comprendre et traiter les douleurs chroniques, notamment le mal de dos. En intégrant des pratiques comme l’activité physique, une alimentation saine, une hydratation suffisante, nous pouvons améliorer notre bien-être et prévenir les douleurs liées aux fascias.

Pour ceux qui pratiquent le yoga, comprendre le rôle des fascias peut enrichir leur pratique. Les postures de yoga, en étirant et en stimulant les fascias, peuvent contribuer à maintenir leur souplesse et leur santé, favorisant ainsi un bien-être global.

Voici une belle illustration du sujet :

Et une autre ici:

C’est la rentrée

Je suis heureux de vous annoncer le retour des cours en salle à Bonnemain, Trans-la-Forêt et une nouveauté: Sougeal !

Reprise des séances mardi matin à Trans-la-Forêt à 9h pour le Hatha et à 10h15 pour le yoga « santé » (adapté, thérapeutique, sur chaise). Espace multiactivités (salle des fêtes).
Premiere séance d’essai gratuite.
En image : le visuel d’une des affiches. (illustration freepik.com)

Quel yoga choisir

balance body exercise female

Photo by Burst on Pexels.com

Le panorama des disciplines yogiques
une exploration des styles fondamentaux

Le yoga, discipline holistique originaire d’Inde, jouit d’une popularité croissante. Cependant, la multitude de styles proposés peut engendrer une certaine perplexité chez les néophytes. Cet article se propose d’offrir une exploration des types de yoga les plus répandus, éclairant ainsi le choix d’une pratique appropriée.

Hatha Yoga : la fondation du yoga moderne
Considéré comme le yoga originel, le Hatha se focalise sur les postures (asanas) et la respiration (pranayama). Accessible à tous, il propose une approche douce et progressive, idéale pour les débutants. Les cours de Hatha explorent une large variété de postures, favorisant la conscience du corps et l’alignement postural. La respiration est utilisée comme un outil pour apaiser le mental et cultiver la présence à soi.

Vinyasa Yoga : une danse fluide et rythmée
Ce style dynamique relie les postures avec la respiration, créant un flow fluide et énergisant. Parfait pour ceux qui recherchent un défi physique et une connexion profonde entre le corps et l’esprit. Les cours de Vinyasa s’articulent autour de séquences de postures variées, synchronisées avec la respiration. Le rythme peut varier selon le niveau des participants, l’accent étant mis sur la fluidité du mouvement et la connexion entre le corps et le souffle.

Ashtanga Yoga : une pratique traditionnelle et rigoureuse
Ce yoga traditionnel suit une séquence fixe de postures synchronisées avec la respiration. Vigoureux et exigeant, il est réservé aux pratiquants plus expérimentés. Les six séries de l’Ashtanga Yoga constituent un véritable challenge physique et mental. La répétition des séquences permet de développer la force, l’endurance et la discipline.

Yin Yoga : un voyage introspectif vers la détente profonde
Ce style se focalise sur des postures tenues longuement et passivement, ciblant les tissus conjonctifs et favorisant la relaxation profonde. Parfait pour ceux qui recherchent un yoga doux et introspectif. Les postures de Yin Yoga sont généralement au sol et sollicitent peu les muscles. L’accent est mis sur l’écoute du corps et l’exploration des sensations internes.

Kundalini Yoga : à la rencontre de l’énergie intérieure
Ce yoga utilise des postures, des respirations, des mantras et des chants pour éveiller l’énergie Kundalini et favoriser la transformation intérieure. Parfait pour ceux qui recherchent une pratique spirituelle et méditative. Les cours de Kundalini Yoga combinent une variété de techniques pour stimuler l’énergie Kundalini et amener le pratiquant à un état de conscience plus élevé.

Iyengar Yoga : précision et rigueur dans l’alignement
Ce style met l’accent sur la précision et l’alignement dans les postures, utilisant des accessoires pour soutenir le corps et prévenir les blessures. Parfait pour ceux qui recherchent une pratique rigoureuse et structurée. Les cours d’Iyengar Yoga s’attachent à la précision du placement du corps dans chaque posture.L’utilisation d’accessoires permet d’explorer les postures en profondeur et de s’adapter aux besoins de chaque individu.

Bikram Yoga : défi physique dans un environnement chaud
Ce yoga se pratique dans une salle chauffée à 40°C, favorisant la transpiration et l’assouplissement. Déconseillé aux personnes sensibles à la chaleur. Les cours de Bikram Yoga suivent une séquence fixe de 26 postures, toujours dans la même chaleur intense. Cette pratique permet de repousser ses limites physiques et mentales.

Yoga Nidra : le sommeil yogique pour une relaxation profonde
Cette pratique guidée de relaxation profonde vise à calmer le mental et à induire un état de conscience proche du sommeil. Parfait pour ceux qui recherchent une pratique pour gérer le stress et l’anxiété. Allongé confortablement, le pratiquant est guidé par la voix du professeur pour explorer un état de conscience entre veille et sommeil.

Restorative Yoga : un ressourcement profond pour le corps et l’esprit
Ce style utilise des accessoires (couvertures, bolsters, sangles) pour créer des postures complètement supportées, favorisant une relaxation profonde et un lâcher-prise total. Parfait pour ceux qui recherchent une pratique douce et réparatrice. Les postures de Restorative Yoga sont généralement au sol et permettent au corps de se relâcher complètement. L’accent est mis sur l’exploration des sensations internes.

En conclusion: la meilleure façon de trouver le yoga qui vous convient est certainement d’expérimenter différents styles afin de choisir celui qui vous attire le plus et répond à vos besoins spécifiques. N’hésitez pas à explorer et à vous laisser guider par votre intuition pour trouver la pratique qui vous apportera bien-être et épanouissement.

Les huit branches du yoga

La pratique des Asana ou postures est comprise souvent comme étant le yoga, alors qu’elle n’est qu’un de ses aspects. Le yoga est plus vaste, et comprend huit branches.
Yamas, Niyamas, Asana, Pranayama, Pratyahara, Dharana, Dhyana et Samadhi.
Ces huit branches font partie intégrante l’un de l’autre : elles ne sont ni dispensables ni séparables.

Yamas

Les cinq Yamas sont les suivants : Ahimsa, ou non-violence, Satya, ou vérité, Asteya, ou non vol, Brahmacharya, ou se déplacer en Brahman (infini), et Aparigraha, ou non-accumulation.
Ces cinq principes sont de nature universelle, sans exception. Une partie intrinsèque des valeurs humaines et un code de conduite éthique. Leur compréhension et, plus important encore, leur incorporation, changent toute la texture de notre pratique physique.

Niyamas

Niyamas peut être compris comme la culture de soi. Il y a cinq Niyamas : Shaucha, ou pureté physique, Santosha, ou contentement, Tapas, ou endurace, Swaadhyaaya, ou étude personnelle, et Ishwara Pranidhaana, ou dévotion au Divin.

Asana

Asana est communément compris comme la totalité du yoga. Les Yoga Sutras définissent les Asanas comme étant ce qui est stable et confortable. Encore une fois, pour reprendre les mots du gourou Sri Sri Ravi Shankar, « Ressentir le corps, lâcher l’effort et expérimenter l’infini, c’est Asana ».

Pranayama

Au Pranayama, nous comprenons la dimension du souffle. Différentes techniques de Pranayama sont décrites par Patanjali dans les Yoga Sutras.
Au niveau fondamental, les inhalations et les expirations sont contrôlées selon un certain rythme ou schéma.
Un bon exemple en est la technique de respiration Kriya Sudarshan enseignée par Art of Living qui a aidé à apporter une plus grande clarté mentale et un bien-être physique à des millions de personnes dans le monde.
Patanjali a souligné que le Pranayama devrait être exploré avec des conseils appropriés, « comme ils éclaircissent le rideau autour de la lumière » – prakash avanaram.

Pratyahara

Pratyahara est la toile intérieure, la référence du monde intérieur et l’incitation des sens à se retirer vers l’intérieur.
Elle est fondamentale pour cultiver une pratique qui n’est pas rejetée par les fluctuations externes du corps, des sens et des circonstances. Diverses méditations guidées sont utiles pour inviter l’esprit à plonger vers l’intérieur.

Dharana et Dhyana

Dharana et Dhyana sont parfois considérés comme interchangeables. Alors que la méditation est devenue populaire même en dehors du domaine du yoga, le concept de Dharana, qui est l’attention pointée singulière de la méditation, a été prescrit par un professeur en fonction des besoins de l’individu et de son progrès sur le chemin du yoga.
Dharana et Dhyana sont intimement liées au Pranayama, un bon exemple de pourquoi aucun branche de yoga n’est séparé de l’autre.

Samadhi

Samadhi, ou l’état de félicité ultime, longtemps été considéré comme un but trop élevé pour l’homme ordinaire. Mais, chaque moment où nous nous sentons un avec le moi infini est un moment de Samhadi.
Ce qui est vraiment profond est étonnamment simple. Lorsque notre expérience est obscurcie, notre compréhension est également floue.
Si votre seule expérience du yoga est de transpirer dans une pièce chaude, alors l’occasion d’une expérience plus profonde et la compréhension diminue.
Le don du yoga est l’occasion d’expérimenter l’être tout entier, pas seulement le corps. P
Selon Yogi Krishan Verma, directeur de Sri Sri Yoga Training au Art of Living Retreat Center, «Vous êtes plus que le corps».
Au niveau de base, lorsque les émotions sont obscurcies ou que l’esprit est dispersé, le corps le reflète aussi. Le corps et la pratique physique ne sont qu’un branche du yoga.
Quand nous prenons conscience des huit branches du yoga comme un tout dynamique, la pratique se divise pour révéler notre vrai moi. Tout conflit et dualité se déplace pour illuminer la lumière que nous sommes.
Comme l’explique le gourou Sri Sri Ravi Shankar, « Quand un corps se développe, tout le corps se développe. Simultanément, tous les aspects, tous les branches du corps se développent. »
Les huit branches du yoga ne sont que cela – des branches dans le corps du yoga. Cette prise de conscience est un cadeau que nous déballons avec un sentiment de crainte et d’émerveillement !

Cet article a été publié à l’origine sur artoflivingretreatcenter.org/blog

C’est bientôt la SQVCT

La semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail se tiendra du 19 au 23 juin 2023 sur le thème « Transitions et travail, on en parle ? ».
Cette semaine événement sera l’occasion pour les employeurs, RH, manageurs, salariés et leurs représentants d’échanger autour de liens entre transitions, transformations des entreprises et conditions de travail.
Pour cette 20ᵉ édition, l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) invite les entreprises à améliorer collectivement le travail dans le cadre de démarches QVCT :
• En profitant de l’intelligence artificielle pour faciliter les relations client, mais aussi les relations de travail
• En favorisant le maintien dans l’emploi aujourd’hui tout en préparant le travail de demain• En faisant évoluer les process internes aux organisations.

Et l’occasion de découvrir les bienfaits du yoga et de la méditation en entreprise.
Contactez-moi !

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