La Marche conciente

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 » Chaque fois que nous ramenons notre attention à notre souffle et à nos pas, c’est comme si nous nous réveillions. Chaque pas nous ramène ici et maintenant. Nous pouvons toucher la Terre, voir le ciel et prendre conscience de toutes les merveilles de la vie.
À chaque pas, il existe une possibilité d’être dans la pleine conscience, la concentration et la vision profonde.  » 

Thich Nhat Hanh

La marche en forêt
Marcher au milieu des arbres, ramener son attention sur ses pas et lâcher prise. Respirer en conscience au cœur de la forêt…
Les promenades en forêt, appelées « bains de forêt » ou shinrin yoku au Japon, ont été accréditées notamment par les travaux du professeur Qing Li, fondateur de la société japonaise de sylvothérapie et médecin immunologiste à l’université de médecine de Tokyo. Il a étudié les effets du milieu forestier sur des groupes de population. Les tests sanguins réalisés sur les volontaires ont permis de montrer une diminution des hormones du stress.
En outre, l’air respiré en forêt est chargé d’ions négatifs qui auraient des effets antidépresseurs. Sans oublier que les arbres diffusent naturellement dans l’air des phytoncides qui sont des molécules destinées à les protéger des bactéries et champignons, que le promeneur respire et absorbe par sa peau, ce qui stimulerait le système immunitaire.
On prête au bain de forêt également des bénéfices sur la qualité du sommeil, les maladies respiratoires, l’arthrose et l’hyperactivité…

La marche afghane est une technique de marche basée sur le principe de la coordination de la respiration au rythme des pas. Elle est née dans les années 1980 à partir des observations effectuées par le français Édouard G. Stiegler, auprès des caravaniers afghans, capables d’effectuer des marches de plus de 60 km par jour pendant des dizaines de jours.
Cette respiration rythmée sur les pas, provoque à elle seule une sur-oxygénation qui nourrit nos cellules d’oxygène, élément essentiel pour la survie de celles-ci, de notre corps et de notre cerveau.
Cette marche peut être pratiquée par tous et sur tout terrain, même s’il est plus agréable de la pratiquer dans la nature. On en ressentira les effets au bout d’une trentaine de minutes.

Les fabuleux bienfaits de la marche | ARTE

Quatre voies

Le yoga est un voyage vers notre vraie nature: l’âtman, le Soi.

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La philosophie du yoga propose quatre voies : Bhakti, Jnana, Raja, Karma.
Elles  peuvent être pratiquées seules ou combinées. Aucun de ces chemins n’est meilleur que l’autre, ils mènent tous à la même destination.

Le Karma yoga est la voie de l’action. Telle que développée dans la Bhagavad Gita, elle implique le non-attachement aux fruits de l’action. Elle comprend souvent des activités caritatives ou de service désintéressé. Le Karma Yoga permet l’ouverture et la purification du cœur, qui peut alors contenir peu à peu le monde entier et devient donc illimité et sans séparation ou notion de ‘moi’ et ‘l’autre’.

Le Bhakti yoga est la voie de la dévotion et de l’amour pour Dieu, pour sa divinité d’élection (Ishta Devata), qui peut être le maître spirituel. Il s’agit alors de purifier ‘l’amour’ de départ, (relatif, conditionnel, l’amour-attachement, dépendant…) dans le feu de la dévotion et de la foi, pour parvenir à l’Amour inconditionnel, libre, qui est notre vraie nature.

Le Jnâna yoga est la voie de la connaissance. Au delà d’une simple pratique intellectuelle, elle est fondée sur une capacité fine à discerner l’éphémère et l’éternel, l’irréel et le réel. Ce discernement nous permet de découvrir le réel en nous, notre vraie nature, le Soi (âtman), en lâchant le changeant, l’apparence, l’identification à l’ego limité.

Le Raja Yoga, aux huit membres, avec la pratique des asanas (postures) et du pranayama (attention au souffle) qui mène à la concentration, à la méditation, aux pouvoirs extraordinaires des yogis (les textes nous précisent que ce sont des obstacles si nous nous y attachons…) et à la transparence de l’ego qui nous permet alors de voir notre vraie nature.

Cinq corps

Afin de garder en mémoire la connaissance acquise lors de ma formation. Je retranscrirais sans prétention un sujet sur le yoga chaque semaine . J’y apporterais certainement des précisions et illustrations au fil du temps .

Les koshas: corps ou enveloppes ?

 Rajitha Fernando – Pexel.com

En pratiquant le yoga, l’on peut ressentir certains points de blocages ou freins de différentes natures: physiques, énergétiques, émotionnelles, mentales, ou voir spirituelles. l’on situerait généralement ces manifestations dans le corps ou l’esprit. Ce qui ferait deux espaces de perception. Le yoga distingue 3 autres niveaux: vital, connaissance et spiritualité. 
Et voilà les 5 koshas ébauchées, décrites pour la première fois dans la Taittirīya Upaniṣad*. Ces enveloppes de perception ou états de conscience s’imbriquent et s’interconnectent.

Dans la philosophie du Vedānta*, ces cinq apparences composent le Jīvaet* du plus au moins grossier: annamayakośaprāṇamayakośamanomayakośavijñānamayakośa et ānandamayakośa.
Maya : illusion, apparence
Kośha : couche, enveloppe

Annamaya Kośha
Anna : nourriture
Cette enveloppe construit le corps physique. Il est constitué des 5 éléments: la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther (espace).
On interagit en yoga avec annamaya kosa par les postures, le mouvement, et le jeun. Il se soigne par la médecine généraliste, la chirurgie, etc.

Prāṇamaya Kośha
Prâna : énergie vitale universelle
Le corps énergétique nécessaire à la vie. L’énergie vitale (prana*) par la respiration nourrit chaque cellule du corps physique. 
Le prana circule dans les nadis* (flux énergétiques) et les chakras*. 
La pratique du Prânâyâma, sur la respiration permet le contrôle du corps vital, des énergies impures et des émotions.

Manomaya Kośha
Manas : pensée
Le corps du mental émotionnel. Constitue l’aspect psychologique différent pour chacun d’entre nous, selon de l’éducation, de la culture, des expériences de la vie… 
Manomaya Kośha demande un travail sur pratyâhâra par la méditation, et en parties les asanas.

Vijnānamaya Kośha
Vijnāna : connaissance, savoir, discernement.
Le corps psychique nous relie a notre conscience profonde. Une clairvoyance au delà de nos émotions qui nous permet d’accéder au « témoin » en nous. 
Vijnānamaya Kośha se développe par le souffle, la pratique des mantras* et de la méditation.

Ânandamaya Kośha 
Ânanda : joie, béatitude, félicité.
Le corps de la félicité, de l’extase. la connection à l’universel, la dernière couche avant l’Atman*
Se révèle par des années de pratique assidue de la sadhana* et de la méditation.

Tout juste diplômé

Je viens de terminer une formation de 200 heures pour devenir professeur de Hatha Yoga. Le programme intensif se déroulait sur 24 jours dans un ashram en Ardèche. Une expérience remarquable à bien des niveaux.

Physiquement, les entrainements sont d’un bon niveaux et quotidiens, ce qui ne laisse pas trop le temps de buller.
Psychologiquement, il faut accepter de lâcher les habitudes et les certitudes, c’est surprenant de découvrir des freins mentaux là ou on ne les attend pas! Socialement, la vie en communauté exige un certain niveau de tolérance, mais peut être riche en bons moments.

L’enseignement fut d’un excellent niveau, la professeure Julie Giacomini maîtrise son sujet. Je la remercie pour le savoir transmis. Merci également son compagnon pour les cours d’anatomie.
Merci au groupe pour les moments partagés de joie et de franche rigolade. L’ambiance fut studieuse mais décontractée, j’en garde de bons souvenirs. Je suis certain que chacune, chacun est sorti heureux et transformé de ce séjour.

Prochaine étape, la formation en yoga thérapeutique. Plusieurs pistes se présentent et je me laisse encore un temps de réflexion avant de continuer…

Namasté !