Endométriose, retrouver sérénité et bien-être ?

Objectifs en Yoga-Thérapie

  • Réduire les douleurs : Détendre les muscles pelviens et lombaires, souvent tendus à cause des inflammations.
  • Améliorer la circulation : Favoriser la circulation sanguine et lymphatique dans le bassin.
  • Diminuer le stress et l’anxiété : Lier respiration et mouvement pour apaiser le système nerveux.
  • Soutenir la digestion : Soulager les ballonnements et troubles digestifs associés.
  • Renforcer le lien corps-esprit : Aider à mieux vivre avec la maladie au quotidien.

Postures Adaptées

Privilégiez des postures douces, restauratrices et sans pression abdominale excessive :

  • Posture de l’enfant (Balasana) : Étire doucement le bas du dos et détend le bassin. Utilisez un coussin sous le ventre pour plus de confort.
  • Papillon (Baddha Konasana) : Assise, pieds joints, genoux écartés. Stimule la circulation pelvienne et ouvre les hanches. Ajoutez un support sous les genoux si nécessaire.
  • Torsion assise (Ardha Matsyendrasana) : Améliore la mobilité de la colonne et la digestion. À pratiquer lentement, sans forcer.
  • Jambes au mur (Viparita Karani) : Allongée, jambes verticales contre un mur. Favorise le retour veineux et détend le bassin.
  • Chat-Vache (Marjaryasana-Bitilasana) : Mobilise la colonne vertébrale et réduit les tensions lombaires.
  • Posture du cadavre (Savasana) : Avec un coussin sous les genoux pour relâcher le bas-ventre.
  • Adaptation selon les phases du cycle :
    • Pendant les règles ou les crises, privilégiez des séances courtes et très douces (ex. : posture de l’enfant, jambes au mur).
    • En dehors des crises, des séquences dynamiques (ex. : Chat-Vache, Papillon) peuvent être intégrées pour renforcer la mobilité.
    • Approche holistique :
    • Le yoga est souvent combiné avec d’autres pratiques (alimentation anti-inflammatoire, auto-massage, méditation) pour un effet synergique. Les retours montrent que cette approche globale améliore significativement la qualité de vie.

À éviter :

  • Les postures compressant l’abdomen (ex. : boat pose).
  • Les étirements trop intenses des hanches ou du bas-ventre pendant les règles ou les crises douloureuses.

Techniques de Respiration (Pranayama)

  • Respiration abdominale douce : Allongée, une main sur le ventre, inspirez profondément en gonflant légèrement l’abdomen, expirez lentement. Cela masse les organes internes et réduit le stress.
  • Respiration alternée (Nadi Shodhana) : Équilibre le système nerveux et réduit l’anxiété.
  • Souffle du lion (Simhasana) : Libère les tensions dans le diaphragme et le bassin.
  • Respiration diaphragmatique et cohérence cardiaque (6 cycles respiratoires par minute) sont validées par l’INSERM pour réguler le système nerveux et réduire les douleursints.fr.

Yoga Nidra et Méditation

  • Yoga Nidra : Pratique guidée de relaxation profonde pour gérer la douleur et le stress. Idéal en période de crise.
  • Méditation de pleine conscience : Se concentrer sur la respiration ou une partie du corps neutre (ex. : les mains) pour détourner l’attention de la douleur.

Approches Complémentaires

  • Yin Yoga : Postures passives tenues longtemps pour relâcher les fascias et les tensions profondes (ex. : posture du sphinx ou du dragon).
  • Auto-massage : Utilisez une balle de tennis pour masser doucement le bas du dos ou les hanches, en évitant la zone abdominale sensible.
  • Visualisation : Imaginer une lumière apaisante dans le bassin pour réduire l’inconfort.
  • Restorative Yoga (postures passives avec supports), particulièrement recommandé pour détendre les muscles pelviens et lombaires.

Conseils Pratiques

  • Adaptez la pratique : Pendant les règles ou les poussées inflammatoires, privilégiez des séances courtes (10-15 min) et très douces.
  • Chaleur : Appliquez une bouillotte sur le bas-ventre avant ou après la séance pour détendre les muscles.
  • Régularité : Une pratique quotidienne, même courte, est plus bénéfique qu’une séance intense occasionnelle.
  • Écoutez votre corps : Arrêtez immédiatement toute posture qui provoque une douleur.

Précautions et Contre-Indications

  • Consultez un professionnel : Travaillez avec un·e professeur·e de yoga-thérapie formé·e à l’endométriose pour un accompagnement personnalisé.
    Le yoga ne remplace pas un suivi médical, mais il est de plus en plus recommandé en complément par les gynécologues et les centres spécialisés.
  • Personnalisation : Chaque femme réagit différemment. Il est conseillé de travailler avec un·e professeur·e formé·e à l’endométriose pour adapter les postures et éviter les mouvements contre-indiqués (ex. : compressions abdominales fortes).
  • Les besoins diffèrent selon le cycle menstruel (ex. : évitez les inversions pendant les règles).

Études scientifiques récentes (2023-2025)

  • Reconnaissance officielle : La Haute Autorité de Santé (HAS) en France a reconnu l’efficacité du yoga comme approche non médicamenteuse bénéfique dans la prise en charge de l’endométriose. Cette recommandation s’appuie sur des preuves scientifiques solides montrant que la pratique régulière du yoga peut atténuer les symptômes (douleurs pelviennes, stress, troubles digestifs) et améliorer la qualité de vie des femmes touchées. Le yoga est désormais intégré dans les protocoles de prise en charge complémentaire, aux côtés des traitements médicaux et chirurgicaux.
  • Mécanismes d’action :
    • Réduction du stress et de l’anxiété : Le yoga agit sur le système nerveux autonome, diminuant la production de cortisol (hormone du stress), ce qui peut réduire les inflammations et les douleurs liées à l’endométriose. Une méta-analyse publiée en 2023 dans JAMA Psychiatry a montré que la méditation et le yoga réduisent l’anxiété de 31 %, un résultat comparable à certains antidépresseurs.
    • Amélioration de la circulation pelvienne : Les postures douces et la respiration consciente favorisent une meilleure oxygénation des tissus et réduisent les tensions musculaires, souvent aggravées par la maladie.
    • Soutien psychocorporel : Des études récentes soulignent l’impact positif du yoga sur la gestion de la douleur chronique, notamment grâce à des pratiques comme le Yoga Nidra et le Restorative Yoga, qui aident à réguler le système nerveux et à améliorer le sommeil.
  • Protocoles validés : Des programmes spécifiques, comme ceux développés par des expertes en yogathérapie (ex. : Aurélie Maire, Hannah Bensoussan), intègrent des séquences adaptées aux symptômes de l’endométriose (douleurs, troubles digestifs, stress). Ces programmes sont conçus en collaboration avec des professionnels de santé et s’appuient sur les dernières recherches en physiopathologie.

Retours d’expérience et témoignages

  • Témoignages de praticiennes :
    • Anaïs, diagnostiquée avec une endométriose sévère, a intégré le yoga dans sa routine après des années de souffrances. Elle rapporte une diminution significative de ses douleurs pelviennes et une meilleure gestion de son stress, lui permettant de réduire sa dépendance aux antalgiques. Son parcours l’a même amenée à devenir professeure de yoga pour accompagner d’autres femmes.
    • Hannah B., professeure de yoga et psychologue, partage son expérience personnelle et professionnelle : le yoga lui a permis de retrouver une meilleure qualité de vie, notamment en combinant postures adaptées, respiration et méditation. Elle anime des ateliers dédiés, où les participantes soulignent une amélioration de leur bien-être physique et émotionnel.
  • Ateliers et retraites :
    • Des retraites spécialisées, comme EndoNaturo, associent yoga, naturopathie et alimentation anti-inflammatoire. Les retours des participantes mettent en avant une réduction des douleurs menstruelles et une meilleure conscience corporelle.
    • Des ateliers thématiques (ex. : « Yoga et endométriose : gérer les douleurs et le stress ») sont proposés dans toute la France, avec des retours très positifs sur la diminution des symptômes et l’amélioration de la mobilité pelvienne.
  • Communautés en ligne :
    • Des plateformes comme Carenity ou Le Souffle de Jourdain recueillent des témoignages de femmes ayant adopté le yoga comme outil complémentaire. Beaucoup soulignent une meilleure résilience face à la maladie et une sensation de reprise de contrôle sur leur corps.

Ressources pour aller plus loin

  • Formations certifiantes : Des programmes comme EndoYoga Flow (Aurélie Maire) ou Yogathérapie Endométriose(EndHolistic) forment les professionnel·le·s à accompagner les femmes atteintes.
  • Livres et blogs : « Yoga pour les femmes » (Geeta Iyengar), « Endométriose, mon amour » (Chloé Chaudet), et des blogs comme Merci Yoga partagent des retours concrets et des séquences adaptées.
  • Chaînes YouTube : Recherchez des séances spécifiques « yoga et endométriose » (ex. : Yoga with Adriene, en anglais).
  • Associations : EndoFrance propose des ressources et des ateliers adaptés.

En résumé : Le yoga-thérapie est aujourd’hui reconnu comme un outil précieux pour soulager les symptômes de l’endométriose, avec des bénéfices validés par la science et de nombreux retours positifs. Son efficacité repose sur une pratique régulière, adaptée et intégrée dans une prise en charge globale.

Humeur : le rôle du Yoga

Photo : Josh Hild @pexels.com

Comprendre les acteurs clés : Les neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont des molécules informationnelles synthétisées et stockées dans les neurones, puis libérées dans la fente synaptique pour communiquer avec d’autres neurones. Leur équilibre est crucial pour notre bien-être. Voici quelques-uns des principaux et leur impact sur notre humeur :

  • Dopamine : Le « Starter » de la Joie et de la Motivation La dopamine est un neuromodulateur fondamental pour la motivation, l’initiative, la vigilance, l’apprentissage et la recherche du plaisir. C’est elle qui est responsable de la sensation agréable et qui nous pousse à l’action. Un manque de dopamine peut entraîner fatigue, apathie et une diminution des projets et des envies. Sa synthèse se fait à partir de la tyrosine, un acide aminé que l’on trouve dans les protéines alimentaires. La dopamine favorise également la connexion entre le noyau accumbens, l’hippocampe et l’amygdale, des structures clés du système limbique impliquées dans les émotions et la mémoire. Des déséquilibres, comme un excès de dopamine, peuvent être associés à des troubles tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, tandis qu’une dopamine équilibrée maintient la motivation et favorise l’apprentissage, permettant de ressentir des émotions et de tomber amoureux.
  • Sérotonine : La Sérénité et le Lâcher-Prise Souvent appelée le « grand inhibiteur », la sérotonine est le neurotransmetteur de la sérénité, du bien-être et du lâcher-prise. Elle joue un rôle dans l’appétit, la coagulation, le sommeil et la sensibilité à la douleur. Des taux bas de sérotonine peuvent conduire à des comportements impulsifs, de l’irritabilité et des compulsions (notamment sucrées ou grasses en fin de journée), ainsi que des difficultés d’endormissement, car elle est un précurseur de la mélatonine, l’hormone du sommeil. À l’inverse, des taux élevés favorisent le calme et la réflexion. 90% de la sérotonine est synthétisée dans l’intestin. Sa production, qui a lieu principalement en fin de journée (vers 17h-18h), dépend du tryptophane, un acide aminé essentiel. Le stress (cortisol) et l’inflammation peuvent diminuer la concentration de tryptophane disponible, le détournant vers d’autres voies et pouvant entraîner anxiété et nervosité.
  • Acétylcholine (AC) : Mémoire et Éveil L’acétylcholine est un messager de la mémoire, de l’éveil et de l’attention. Elle est également impliquée dans la colère, l’agressivité et la soif. L’acétylcholine est le neurotransmetteur du nerf vague et joue un rôle anti-inflammatoire en inhibant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.
  • Noradrénaline et Adrénaline : La Réponse au Stress Ces catécholamines stimulantes font partie du circuit de la récompense et sont libérées en cas de peur ou de stress. Elles préparent le corps à l’action (« fuir, se battre ou sidération ») en augmentant la fréquence cardiaque, la respiration, la pâleur et la sudation.
  • GABA : Le Relaxant Cérébral Le GABA (Gamma Amino-Butyrique) est le neurotransmetteur « relaxant » le plus répandu dans le cerveau. Il évite l’emballement, gère la vitesse et le rythme des transmissions neuronales, et joue un rôle dans le contrôle de l’anxiété, favorisant le calme et la relaxation. Le yoga a été démontré pour augmenter les niveaux de GABA dans le cerveau de 27% lors d’une séance.
  • Glutamate : L’Accélérateur de l’Apprentissage Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur « majeur » du cerveau, facilitant et accélérant la communication des cellules nerveuses. Il est essentiel pour l’apprentissage, la mémoire et la neuroplasticité. C’est aussi un précurseur du GABA, soulignant l’équilibre nécessaire entre ces deux neurotransmetteurs.
  • Endorphines et Enképhalines : Les Anti-Douleurs Naturels Les endorphines et les enképhalines sont des opioïdes endogènes libérés par l’exercice physique, procurant des sensations agréables et modulant la douleur. La tristesse, par exemple, correspond chimiquement à une diminution des enképhalines amygdaliennes.

Le rôle du Yoga dans la modulation de l’humeur
Le yoga, grâce à ses différentes pratiques, influence ces neurotransmetteurs et modules l’humeur par plusieurs mécanismes:

  1. Les Postures (Asanas) : La mise en mouvement du corps par les postures stimule la sécrétion de dopamine, d’endorphines et de sérotonine, procurant une sensation agréable et renforçant la confiance. Cela crée un « renforcement positif » qui encourage la personne à recommencer, brisant ainsi les cercles vicieux. Les postures aident à éloigner les préoccupations de l’esprit en les ramenant au corps, et à reconnaître l’expression corporelle des émotions sans se laisser submerger, cultivant la distanciation et l’équanimité.
  2. Les Respirations (Pranayama) : Le contrôle du souffle est un puissant outil pour équilibrer le système nerveux autonome (SNA), favorisant le système parasympathique (repos et digestion) et apaisant le système sympathique (action).
    • Techniques spécifiques : La respiration alternée (Nadi Sodhana Pranayama) réduit spontanément le débit d’air, allongeant l’inspiration et l’expiration, et induisant une tranquillité propice à la méditation. Le souffle victorieux (Ujjayi) et le nettoyage du crâne (Kapalabhati) sont d’autres techniques qui impactent l’équilibre du SNA et la réduction du stress.
    • Effets physiologiques : Le pranayama diminue le stress (réduction du cortisol), abaisse la pression artérielle, améliore l’utilisation de l’oxygène par les cellules et réduit les radicaux libres (stress oxydatif). Il peut également moduler les émotions.
  3. La Méditation et la Relaxation : Ces pratiques augmentent l’intéroception (perception des sensations internes du corps) et l’activité du cortex préfrontal gauche, ce qui améliore l’humeur et le sentiment de joie. Elles favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta (Yoga Nidra, créativité, intuition), et même delta (sommeil profond, relaxation très profonde). La méditation permet d’observer les pensées, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi. Elle augmente le tonus vagal (parasympathique) et module la sécrétion de dopamine, endorphines, sérotonine et ocytocine.
  4. Les Bandhas : Ces contractions musculaires volontaires (Jalandhara à la gorge, Uddiyana à l’abdomen, Mula au périnée), associées aux suspensions de souffle, ont un effet de détente en diminuant la fréquence cardiaque et en stimulant le système parasympathique, notamment le nerf vague.
  5. Neuroplasticité et Facteur de Croissance Nerveuse (NGF) : Les pratiques de yoga, même brèves (20 minutes), peuvent augmenter significativement le NGF, une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses, et qui joue un rôle crucial dans la neuroplasticité et la capacité d’apprentissage.

L’indispensable soutien de l’alimentation
Pour que notre corps puisse synthétiser efficacement ces neurotransmetteurs, une alimentation équilibrée est primordiale, car elle fournit les précurseurs nécessaires.

  • Assurer un apport suffisant en protéines pour la tyrosine (précurseur de la dopamine) et le tryptophane (précurseur de la sérotonine).
  • Consommer des acides gras essentiels comme les Oméga-3, qui assurent la fluidité et la déformabilité des membranes cellulaires, indispensables à la communication neuronale. Le stress oxydatif, cependant, peut oxyder ces lipides, rendant les Oméga-3 inutilisables.
  • Veiller à un apport adéquat en magnésium, crucial pour la synthèse de la mélatonine et pour rompre le cercle vicieux du stress, dont la carence est courante.
  • Intégrer des polyphénols et antioxydants pour se protéger du stress oxydatif, phénomène délétère pour la santé et impliqué dans de nombreuses pathologies chroniques.

Le yoga thérapeutique offre une approche holistique et intégrative pour moduler l’humeur et favoriser un équilibre neurologique optimal. En agissant sur le corps (postures), le souffle (pranayama) et l’esprit (méditation, relaxation), le yoga soutient la production et la régulation des neurotransmetteurs essentiels à notre bien-être mental et émotionnel.
Couplé à une alimentation variée et équilibrée qui fournit les « briques » nécessaires, il permet de renforcer la boucle continue « corps-esprit », cultivant ainsi une meilleure capacité à percevoir la joie et à gérer les perceptions du spectre émotionnel. C’est un chemin vers une conscience accrue et une harmonie intérieure durable.

« Le yoga thérapeutique accompagne et soutient les processus de santé, en complément des traitements médicaux, sans jamais les remplacer. »

Prana, la Force Vitale

Imaginez une force invisible, une étincelle qui donne vie à chaque cellule de votre corps, qui alimente vos pensées et qui connecte votre esprit à l’univers. Dans le yoga et l’Ayurveda, cette énergie s’appelle le Prana – bien plus qu’un simple souffle, c’est la source vitale qui fait battre votre cœur, circuler votre sang et danser vos émotions. Sans elle, la vie s’éteint. Avec elle, tout devient possible : clarté mentale, vitalité physique et équilibre spirituel.
Mais comment canaliser cette énergie ? Comment l’utiliser pour transformer votre quotidien ? Plongeons ensemble dans l’univers fascinant du Prana et de ses cinq énergies vitales, les Vatus, qui régissent chaque aspect de votre être.

Le mot Prana vient du sanskrit : « pra » (constant) et « ana » (mouvement). Littéralement, c’est le flux continu de la vie. Comparable au Qi en médecine chinoise, le Prana est l’essence qui nous relie à tout ce qui existe. Dans le yoga, maîtriser le Prana, c’est maîtriser l’art de vivre pleinement.

  • En yoga : Il est au cœur du Pranayama (techniques de respiration), des asanas (postures) et de la méditation. Une respiration consciente dirige le Prana, booste la concentration et apaise l’esprit.
  • Dans la vie : Il influence votre humeur, votre digestion, votre immunité et même votre capacité à vous connecter aux autres.

En prenant conscience de votre Prana, vous ouvrez la porte à une harmonie profonde entre corps, esprit et âme.

Le Prana ne se manifeste pas de manière uniforme. Il se divise en cinq forces distinctes, appelées Vayus (ou « vents »), chacune jouant un rôle clé dans votre bien-être. Décryptage !

1. Prana Vayu : L’Énergie de l’Inspiration

  • Rôle : Gère la respiration, l’absorption d’énergie (air, nourriture, sensations).
  • Comment l’activer ? Avec des respirations comme Ujjayi ou Nadi Shodhana, pour clarifier l’esprit et renforcer la présence.

2. Apana Vayu : L’Énergie de l’Élimination

  • Rôle : Dirige l’énergie vers le bas, favorise l’élimination (digestion, toxines, émotions négatives).
  • Postures clés : Dandasana (bâton), Balhansas (enfant), ou Mulasana (racine) pour libérer les blocages.

3. Samana Vayu : L’Énergie de l’Équilibre

  • Rôle : Centralise l’énergie, stimule la digestion et le métabolisme.
  • Postures idéales : Ardha Matsyendrasana (torsion assise) ou Navasana (bateau) pour harmoniser le corps.

4. Udana Vayu : L’Énergie de l’Expression

  • Rôle : Porte la croissance, la parole et l’éveil spirituel.
  • Comment la stimuler ? Avec des ouvertures de gorge (Matsyasana, chant de mantras) et des pratiques de gratitude.

5. Vyana Vayu : L’Énergie de l’Expansion

  • Rôle : Diffuse le Prana dans tout le corps, améliore la circulation et la vitalité.
  • En pratique : Les Salutations au Soleil et les enchaînements fluides (Vinyasa) dynamisent Vyana Vayu.

Le saviez-vous ? Ces cinq énergies travaillent en synergie. Un déséquilibre dans l’une peut affecter les autres. Par exemple, un Apana Vayu faible peut causer de la constipation ou de la procrastination, tandis qu’un Udana Vayu bloquélimite la créativité.

Le Prana est partout – dans l’air, la nourriture, la lumière, l’eau et même vos pensées. Voici comment en booster votre réserve :

1. Respirez Consciemment

  • L’air pur est la source la plus directe de Prana. Essayez la respiration alternée (Nadi Shodhana) pour équilibrer vos énergies en 5 minutes !

2. Mangez Vivant

  • Privilégiez les aliments frais, bio et non transformés : fruits, légumes, noix, graines. Évitez les plats industriels, « morts » énergétiquement.

3. Baignez-vous de Lumière

  • 10 minutes de soleil par jour = vitamine D + Prana garanti. Les Salutations au Soleil (Surya Namaskar) sont parfaites pour démarrer la journée.

4. Hydratez-vous avec Intention

  • L’eau pure (de source ou filtrée) transporte le Prana. Buvez à petites gorgées, en pleine conscience.

5. Cultivez des Pensées Positives

  • La méditation, la gratitude et les affirmations positives rechargent votre Prana mental.

6. Connectez-vous à la Nature

  • Une balade en forêt, les pieds dans l’herbe ou près d’une rivière : des bains de Prana gratuits et revitalisants !

À éviter :

  • La pollution, le stress chronique et les environnements surchargés épuisent votre Prana. Créez des espaces calmes chez vous (plantes, bougies, musique douce).

🧠 Santé Mentale

Un Prana équilibré = moins de stress, plus de clarté. À l’inverse, un déséquilibre peut causer anxiété ou fatigue mentale.

💪 Santé Physique

Le Prana maintient vos systèmes vitaux (respiration, digestion, circulation) en pleine forme. Un flux optimal = énergie stable et immunité renforcée.

🌌 Éveil Spirituel

En développant votre Prana via le yoga et la méditation, vous élargissez votre conscience et ressentez une connexion profonde à l’univers.

1. Pranayama : La Respiration qui Transforme

  • Nadi Shodhana : Équilibre les hémisphères cérébraux.
  • Kapalabhati : Purifie les poumons et dynamise le corps.
  • Bhramari (souffle de l’abeille) : Calme instantanément l’esprit.

2. Méditation et visualisation

Visualisez le Prana comme une lumière dorée circulant dans votre corps. Concentrez-vous sur votre chakra du cœurpour harmoniser vos énergies.

3. Bougez en pleine conscience

Le yoga, la marche ou la danse libèrent les blocages et font circuler le Prana. Essayez une séance de yoga fluide en pleine conscience !

Comprendre et maîtriser le Prana, c’est reprendre le contrôle de votre énergie. En intégrant ces pratiques dans votre routine, vous allez :
✅ Retrouver vitalité et enthousiasme 
✅ Apaiser stress et anxiété 
✅ Développer une connexion profonde à vous-même

Et vous, comment allez-vous intégrer le Prana dans votre vie ? Partagez vos expériences en commentaire ou essayez une retraite yoga pour approfondir votre pratique !

💡 Une idée pour aller plus loin : Tenez un journal du Prana : notez vos niveaux d’énergie, vos émotions et les pratiques qui vous font du bien. Vous serez surpris des résultats en seulement une semaine !

Voici un tableau récapitulatif des asanas (postures de yoga) les plus efficaces pour équilibrer et stimuler chaque Vayu, avec des explications pratiques pour les intégrer à votre routine.

VayuFonction principaleAsanas recommandés (avec bienfaits spécifiques)Conseils d’intégration
Prana VayuRespiration, inspiration, clarté mentaleUrdhva Hastasana (bras vers le ciel) : ouvre la cage thoracique et favorise l’inspiration profonde. 
Tadasana (montagne) : ancrage et alignement pour une respiration optimale. 
Uttanasana (flexion avant) : calme l’esprit et recentre.
Pratiquez ces postures le matin pour démarrer la journée avec énergie. Associez-les à Ujjayi Pranayama.
Apana VayuÉlimination, ancrage, digestionMalasana (posture de la guirlande) : stimule la digestion et libère les tensions du bassin. 
Balasana (enfant) : détend et favorise l’élimination des toxines.
Pavanamuktasana (genoux à la poitrine) : masse les organes digestifs.
Idéal en fin de journée ou après les repas. Maintenez chaque posture 30 secondes à 1 minute.
Samana VayuÉquilibre, digestion, métabolismeArdha Matsyendrasana (demi-torsion assise) : stimule les organes digestifs. 
Dhanurasana (arc) : renforce le feu digestif. 
Navasana (bateau) : active le centre énergétique (manipura chakra).
Intégrez ces postures dans une séquence digestive (ex : après le déjeuner).
Udana VayuExpression, croissance, confianceMatsyasana (poisson) : ouvre la gorge et libère l’expression.
Sarvangasana (chandelle) : inverse le flux énergétique vers le haut.
Simhasana (lion) : libère les tensions de la mâchoire et de la gorge.
Parfait pour booster la créativité ou avant une prise de parole. Associez à des mantras (ex : « HAM »).
Vyana VayuCirculation, expansion, vitalitéVirabhadrasana II (guerrier II) : améliore la circulation dans tout le corps. 
Trikonasana (triangle) : étire et active les méridiens.
Surya Namaskar (salutations au soleil) : dynamise l’énergie globale.
Enchaînez ces postures en mouvement fluide pour activer Vyana Vayu.

Comment utiliser ce tableau ?

  • Pour Prana Vayu : Concentrez-vous sur l’ouverture de la cage thoracique et une respiration profonde.
  • Pour Apana Vayu : Privilégiez les postures d’ancrage et de compression abdominale.
  • Pour Samana Vayu : Optez pour des torsions et renforcements du centre.
  • Pour Udana Vayu : Travaillez l’ouverture de la gorge et du cœur.
  • Pour Vyana Vayu : Pratiquez des enchaînements dynamiques (ex : Vinyasa).

Exemple de séquence équilibrante (20 min)

  1. Prana Vayu : 3 cycles de Tadasana → Urdhva Hastasana → Uttanasana (respiration Ujjayi).
  2. Samana Vayu : Ardha Matsyendrasana (1 min chaque côté).
  3. Apana Vayu : Malasana (1 min) + Balasana (1 min).
  4. Udana Vayu : Matsyasana (30 sec) + Simhasana (3 respirations).
  5. Vyana Vayu : 3 Surya Namaskar (salutations au soleil).

Astuce : Pour un effet optimal, terminez par 5 min de méditation en visualisant le flux d’énergie dans chaque partie du corps.

Et maintenant, ressentez-vous l’énergie qui est en vous?

Le Yoga pour Soulager la Douleur Chronique


Photo de Anna Shvets @pexels.com

La douleur est une sensation perçue par le cerveau, mais son ressenti est intimement lié à l’équilibre de notre système nerveux autonome (SNA), qui gère les fonctions involontaires du corps. Ce système est divisé en deux branches : le sympathique (action, stress) et le parasympathique (repos, digestion). Un déséquilibre, souvent en faveur du sympathique dû au stress chronique, peut intensifier la perception de la douleur et de l’anxiété.
Les émotions jouent un rôle crucial. La peur, par exemple, déclenche une décharge adrénergique qui prépare le corps à la survie (fuite ou combat), augmentant la fréquence cardiaque et bloquant la respiration. La tristesse, quant à elle, est chimiquement liée à une diminution des enképhalines amygdaliennes, des opioïdes naturels qui modulent la douleur. Le cerveau possède des « circuits de la peur » où l’amygdale est centrale, et le cortex préfrontal aide à réprimer l’aversion et à contrôler consciemment les émotions. Le yoga propose de reconnaître ces expressions corporelles des émotions sans se laisser envahir, cultivant ainsi la distanciation et l’équanimité.

Le yoga thérapeutique utilise une combinaison de postures (asanas), de respirations (pranayama), de méditation et de relaxation, ainsi que des bandhas et l’attention à l’alimentation pour influencer positivement la « matrice de la douleur » et les neurotransmetteurs impliqués.

  1. Les Postures (Asanas) : Mouvement et Ancrage Les postures de yoga agissent localement et globalement. Elles améliorent la souplesse, la mobilité et l’étirement musculo-squelettique, tout en permettant l’auto-massage et l’auto-étirement, ce qui peut réduire les processus inflammatoires. Elles favorisent la proprioception, c’est-à-dire la conscience de la position du corps dans l’espace, offrant un socle de résistance et de sécurité. Sur le plan émotionnel, les asanas contribuent à un reconditionnement à l’effort et à une prise de confiance, brisant les cercles vicieux. Physiologiquement, la mise en mouvement par les postures stimule la sécrétion de dopamine(plaisir, motivation) et d’endorphines et d’enképhalines (anti-douleurs naturels), procurant une sensation agréable. Cela crée un « renforcement positif » qui encourage la répétition de la pratique. Les mouvements et étirements doux sont également bénéfiques pour le réseau des fascias, ces tissus conjonctifs qui traversent tout le corps et influencent la douleur.
  2. Les Respirations (Pranayama) : Maîtriser le Souffle pour Apaiser le Système Nerveux Le contrôle du souffle est un outil puissant pour équilibrer le SNA, favorisant le système parasympathique et apaisant le système sympathique. Des études démontrent que le pranayama réduit le stress (diminution du cortisol), abaisse la pression artérielle, améliore l’utilisation de l’oxygène par les cellules et réduit les radicaux libres (stress oxydatif). La respiration yogique diminue la fréquence respiratoire et peut même moduler les émotions. Des techniques comme la respiration alternée (Anulom Vilom ou Eka Nadi Sodhana Pranayama) réduisent le débit d’air et allongent naturellement l’inspiration et l’expiration, induisant une tranquillité propice à la méditation. Le soupir cyclique (5 min/jour) a été montré pour réduire le stress et améliorer l’humeur. Le nerf vague, dont l’acétylcholine est le neurotransmetteur clé, joue un grand rôle anti-inflammatoire en inhibant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. Le pranayama stimule le parasympathique via ce nerf.
  3. La Méditation et la Relaxation : Conscience et Détachement Ces pratiques, souvent confondues avec le Yoga Nidra, augmentent l’intéroception (perception des sensations internes du corps). Elles augmentent l’activité du cortex préfrontal gauche, ce qui est associé à une amélioration de l’humeur et du sentiment de joie. La méditation et la relaxation favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta(rêve, créativité, intuition, Yoga Nidra), et même delta (sommeil profond, relaxation très profonde). Elles permettent d’observer les pensées sans s’y attacher, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi. La méditation augmente le tonus vagal et module la sécrétion de neurotransmetteurs comme la dopamine, les endorphines, la sérotonine et l’ocytocine, contribuant à réduire le stress et l’anxiété. De plus, la méditation, comme d’autres pratiques de yoga, peut influencer l’épigénétique (modifications de l’expression des gènes sans altération de la séquence d’ADN), qui est réversible.
  4. Les Bandhas : Ligatures Énergétiques Ces contractions musculaires volontaires (Jalandhara à la gorge, Uddiyana à l’abdomen, Mula au périnée), associées aux suspensions de souffle, ont un effet de détente en diminuant la fréquence cardiaque et en stimulant le système parasympathique, notamment le nerf vague.
  5. Neuroplasticité et NGF : Réparer et Apprendre Les pratiques de yoga, même brèves (20 minutes), peuvent augmenter significativement le Facteur de Croissance Nerveuse (NGF), une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses. Le NGF joue un rôle crucial dans la neuroplasticité (capacité du cerveau à se modifier en formant de nouvelles connexions neuronales) et la capacité d’apprentissage, ce qui est fondamental dans la gestion de la douleur chronique.
  6. Sons et Mantras : Vibration et Harmonie L’utilisation de sons, de musiques ou de mantras (comme OM ou SO HAM) est un outil additionnel en yogathérapie. Les sons en Sanskrit sont considérés comme des vibrations ayant une influence sur la physiologie et peuvent aider à traverser les limitations du mental, favorisant une attitude non mentale.

L’Indispensable Soutien de l’Alimentation
Pour que le corps puisse synthétiser efficacement les neurotransmetteurs et maintenir un état anti-inflammatoire, une alimentation équilibrée est primordiale.

Conclusion : Un Chemin vers le Bien-être Durable
Le yoga thérapeutique, en intégrant le mouvement, la respiration et la méditation, offre une approche complète pour moduler la douleur chronique et favoriser un équilibre neurologique optimal. En agissant sur la sécrétion des neurotransmetteurs, en équilibrant le système nerveux autonome, et en renforçant la capacité du cerveau à se remodeler (neuroplasticité), le yoga ne se contente pas de soulager les symptômes, il vise à rétablir une harmonie profonde entre le corps et l’esprit. Couplé à une alimentation fonctionnelle qui fournit les « briques » nécessaires à ces processus biochimiques, il permet d’accroître la capacité à percevoir la joie et à gérer les perceptions du spectre émotionnel, transformant ainsi l’expérience de la douleur en un chemin vers une conscience accrue et un bien-être durable.

La symphonie des sens


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La Proprioception : Le Sens de Soi en Mouvement et Ancrage
La proprioception est notre sensation ou sensibilité profonde, nous informant de la position de notre corps dans l’espace, de son tonus musculaire, de ses déplacements, de son mouvement et de son équilibre. Elle englobe la connaissance de la position des segments de notre corps, l’équilibre, ainsi que l’état de nos tendons, articulations et fascias.
Les fascias, ce réseau tridimensionnel de tissus conjonctifs qui traverse l’intégralité du corps, sont considérés comme un grand organe sensoriel. Ils sont riches en capteurs sensoriels, incluant des nocicepteurs (douleur), des propriocepteurs, des mécanorécepteurs (pression, traction, vibration), des chimiorécepteurs (inflammation), et des thermorécepteurs (chaleur/froid). Le manque d’exercice peut entraîner l’agglutination des fascias.
Dans la pratique du yoga, les postures (asanas) mobilisent activement la proprioception. Les postures debout et les équilibres simples, par les pressions et la proprioception, offrent un socle de résistance et de sécurité au corps. La marche elle-même, un processus complexe nécessitant la quasi-totalité de nos muscles et structures cérébrales, fait appel à cette proprioception fine pour l’équilibre et l’ajustement constant. Les mouvements et étirements doux du yoga sont bénéfiques pour le réseau des fascias, qu’ils stimulent et rééquilibrent.

L’Intéroception : L’Écoute du Monde Intérieur
L’intéroception est la perception des sensations internes de notre corps, telles que les battements du cœur, les mouvements de nos viscères, ou la chaleur. Cette conscience interne est intimement liée à nos humeurs et émotions.
Les pratiques de méditation et de relaxation en yoga augmentent l’intéroception. Elles permettent d’accéder à des états de conscience caractérisés par des ondes cérébrales alpha (détente consciente, rêverie) et thêta (rêve, créativité, intuition, associées au Yoga Nidra). Le pranayama (techniques respiratoires) renforce également l’intéroception. En cultivant cette écoute intérieure, le yoga permet de mieux gérer les perceptions du spectre émotionnel et d’accroître la capacité à percevoir la joie.

La Symphonie des Autres Sens en Yogathérapie
Notre vie est en permanence sensorielle, et chaque perception est une conscience. Le cerveau ne perçoit pas directement le monde extérieur, mais il est informé par nos sensations et perceptions. Il interprète ces informations parcellaires en les mélangeant avec nos expériences antérieures. La yogathérapie utilise tous les sens comme des « portes » pour une écoute multidimensionnelle.

  • La Vue : La vue reçoit des ondes lumineuses. Elle est essentielle au mécanisme de l’équilibre, travaillant en synergie avec l’oreille interne et le système musculaire pour ajuster notre posture.
  • L’Audition : L’ouïe est une mécano-réception. Elle est également cruciale pour l’équilibre, via l’appareil vestibulaire de l’oreille interne, qui détecte les mouvements de la tête et informe le cervelet de la position du corps dans l’espace. En yogathérapie, les sons, musiques et mantras (comme OM ou SO HAM) sont des outils additionnels, considérés comme des vibrations influençant la physiologie et aidant à dépasser les limitations du mental. Le bourdonnement (brahmi), les gargarismes et le chant peuvent provoquer des vibrations qui stimulent le nerf vague.
  • L’Odorat : L’odorat est une chimio-réception. Ses terminaisons nerveuses sont directement connectées à notre rhinencéphale, le « cerveau primitif » lié à l’instinct et à l’intuition. Respirer par le nez, en vivant le frottement de l’air, stimule le système limbique, invitant à une expérience intérieure riche qui engage les consciences tactile, olfactive et sonore. Le bulbe olfactif est une structure cérébrale où de nouveaux neurones sont générés en permanence (neurogenèse), un processus modulé par l’apprentissage et les expériences sensorielles telles que l’odeur et la circulation d’air (reniflement). Le goût et l’odorat fonctionnent en synergie, notamment par la rétro-olfaction.
  • Le Goût : Principal organe de la gustation, la langue est sensible à la fois chimiquement et mécaniquement. Elle transmet les informations via les nerfs faciaux, glosso-pharyngiens, et le nerf vague jusqu’au cerveau.
  • Le Toucher (Tact) : La peau, le plus grand organe du corps, est sensible au toucher, à la pression, à la vibration, à la douleur, à la chaleur et au froid. Le toucher est essentiel au développement et à la survie, étant le premier sens à se développer chez le fœtus. La perception tactile est influencée par le mouvement du corps, impliquant la proprioception. En yogathérapie, le toucher, qu’il soit pratiqué par un tiers ou par auto-massage, peut aider à prendre conscience des zones de tension, à libérer des émotions et à retrouver une connexion avec l’intégralité du corps.
  • La Nociception (Douleur) : C’est le sens de la douleur. Les fascias, présents dans tout le corps, contiennent des nocicepteurs. Le yoga agit sur la « matrice de la douleur » et module la sécrétion de substances algogènes (génératrices de douleur). Il est primordial que la pratique du yoga ne provoque jamais plus de douleur qu’une douleur déjà connue pour un individu.
  • La Thermoception : C’est la capacité à percevoir la chaleur et le froid. Les fascias contiennent des thermorécepteurs.
  • La Somesthésie : C’est la sensibilité globale du corps, englobant la nociception et la proprioception. Elle inclut des sensations de chaleur, douleur, pression, ainsi que la kinesthésie (sens du mouvement), la pallesthésie (sens vibratoire) et la dynamesthésie (sens de la force).
  • La Magnétoception : Ce sens est mentionné comme un résidu chez l’homme.

4. L’Influence du Yoga sur le Cerveau et le Système Nerveux
Le cerveau, avec ses 100 milliards de neurones et un million de milliards de connexions, traite les informations sensorielles, contrôle les mouvements et gère les fonctions cognitives. Il n’est pas passif dans l’analyse des perceptions, mais projette des hypothèses et anticipe, créant une réalité conditionnée par nos expériences et notre culture.
Le yoga, par ses pratiques régulières, peut entraîner le cerveau à une neuroplasticité et neurogenèse accrues, c’est-à-dire sa capacité à se modifier en formant de nouvelles connexions neuronales et à produire de nouveaux neurones. Une étude a montré que seulement 20 minutes de yoga peuvent augmenter le Facteur de Croissance Nerveuse (NGF), une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses, cruciale pour la neuroplasticité et l’apprentissage.
En yogathérapie, les postures stimulent la sécrétion de neuromédiateurs comme la dopamine (plaisir, motivation), les endorphines, la sérotonine (calme, réflexion) et l’acétylcholine. La respiration yogique (pranayama) est un outil puissant pour équilibrer le système nerveux autonome (SNA), réduisant le stress (diminution du cortisol), la pression artérielle et les radicaux libres. Elle favorise le système parasympathique, notamment via le nerf vague, dont l’acétylcholine joue un rôle anti-inflammatoire en inhibant les cytokines pro-inflammatoires. Des techniques comme la respiration alternée (Anulom Vilom) réduisent le débit d’air et allongent naturellement l’inspiration et l’expiration, induisant une tranquillité propice à la méditation. Le soupir cyclique a montré une réduction du stress et une amélioration de l’humeur.
La méditation et la relaxation augmentent l’intéroception et l’activité du cortex préfrontal gauche, associées à une amélioration de l’humeur et du sentiment de joie. Ces pratiques favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta (rêve, créativité, intuition). Elles permettent d’observer les pensées sans s’y attacher, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi.

Conclusion
Le yoga thérapeutique, en invitant à une écoute consciente et raffinée de toutes les sensations corporelles – qu’elles proviennent de la proprioception, de l’intéroception, ou des cinq sens traditionnels et au-delà – offre un chemin pour influencer positivement notre système nerveux, moduler notre perception de la douleur et transformer notre expérience émotionnelle. En agissant sur la neuroplasticité du cerveau, l’équilibre du système nerveux autonome et la sécrétion de neuromédiateurs, le yoga ne se limite pas à soulager les symptômes, il vise à rétablir une harmonie profonde entre le corps et l’esprit. Il nous enseigne à nous « autocajoler » et à nous unir, à « laisser être » les sensations et les émotions, cultivant la distanciation et l’équanimité, pour percevoir et habiter pleinement la joie au quotidien.

Je vous invite à écouter le témoignage de cette coloriste, Nadia Petkovic, teinturière coloriste à Aubusson (23) – « J’ai besoin de ressentir, de comprendre la couleur. »

Le yoga, allié précieux à tout âge

Amélioration de la souplesse et de la mobilité
Les postures douces et progressives du yoga permettent d’assouplir les muscles et les articulations, favorisant ainsi une meilleure amplitude de mouvement et une réduction des raideurs.
Le yoga permet de prévenir les chutes en améliorant l’équilibre et la coordination.
Les postures, adaptées aux capacités de chacun, permettent d’entretenir la souplesse et la force musculaire, contribuant ainsi à prévenir les chutes et à maintenir une meilleure autonomie.
Le yoga doux, comme le yoga sur chaise, est particulièrement adapté aux seniors ayant des limitations physiques.

Renforcement musculaire et gain de force
Des postures ciblées contribuent à renforcer les muscles posturaux, essentiels pour une meilleure posture et une réduction des douleurs dorsales.
Le yoga permet de maintenir une bonne masse musculaire, importante pour prévenir la fonte musculaire liée à l’âge.
Des exercices spécifiques permettent d’améliorer l’équilibre et la coordination, réduisant ainsi le risque de chutes et favorisant une meilleure mobilité.

Diminution du stress et de l’anxiété
Les techniques de respirations et de relaxation profonde du yoga procurent un apaisement du mental et une réduction du stress et de l’anxiété, souvent plus présents chez les seniors.
Le yoga favorise un meilleur sommeil, élément crucial pour la santé mentale et physique.
Il favorise la relaxation, la détente et la conscience du corps, contribuant ainsi à un meilleur bien-être mental et émotionnel.

Diminution des douleurs chroniques
Le yoga a montré son efficacité dans la réduction des douleurs chroniques, notamment au niveau du dos et des articulations.
Les techniques de respirations et de relaxation permettent de mieux gérer la douleur et d’améliorer la qualité du sommeil.
Des études ont montré que le yoga peut réduire le temps d’endormissement et augmenter la durée du sommeil profond.

Renforcement du système immunitaire
Le yoga, en réduisant le stress et en favorisant la relaxation, peut contribuer à renforcer le système immunitaire et à améliorer la résistance aux infections.
Des études ont montré que le yoga peut également réduire les niveaux d’inflammation, un facteur qui peut contribuer à de nombreuses maladies chroniques.

Amélioration du bien-être général
Le yoga permet de se reconnecter à son corps et à ses sensations, favorisant une meilleure conscience de soi et une image corporelle positive.
Le yoga peut contribuer à réduire les symptômes de certaines pathologies chroniques comme l’arthrite, l’hypertension et l’ostéoporose.

Un sentiment de bien-être et de joie de vivre
Le yoga, en plus de ses bienfaits physiques, peut également améliorer le bien-être mental et émotionnel des seniors.
La pratique du yoga peut favoriser un sentiment de confiance en soi, de joie de vivre et de connexion avec soi-même et avec les autres.

Renforcement du lien social
Les cours de yoga collectifs permettent aux seniors de se rencontrer, de partager et de créer des liens sociaux. Cela peut contribuer à lutter contre l’isolement et la solitude, fréquents chez les personnes âgées.

En résumé, le yoga est une activité accessible et bénéfique à tous les niveaux, quel que soit l’âge ou la condition physique. Pour les seniors, il représente un précieux allié pour maintenir une bonne santé physique et mentale, et améliorer la qualité de vie.

Un yoga adapté aux seniors
Il existe des cours de yoga spécifiques pour les seniors, dispensés par des professeurs formés aux besoins et capacités de cette population.
Les postures sont adaptées et peuvent être réalisées sur chaise ou avec l’aide d’accessoires.
L’écoute de son corps et le respect de ses limites sont des principes fondamentaux du yoga.

Voici quelques conseils pour les seniors qui souhaitent commencer le yoga
Choisir un cours adapté à votre niveau et à vos besoins.
Commencer par des séances courtes et progressives.
Ne pas forcer et respecter vos limites.
Être à l’écoute de votre corps et de vos sensations.
Se faire accompagner par un professeur qualifié.

Le yoga est un cadeau précieux que vous pouvez vous offrir pour améliorer votre santé et votre bien-être. N’attendez plus pour profiter de ses bienfaits !
N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin avant de commencer le yoga.

Médecine fonctionnelle et yoga thérapeutique : une approche holistique de la santé

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La médecine fonctionnelle et le yoga thérapeutique sont deux approches de la santé qui gagnent en popularité. Elles ont beaucoup en commun, notamment l’accent mis sur la personne dans sa globalité et la recherche des causes profondes des problèmes de santé.

La médecine fonctionnelle est une approche de la santé qui se concentre sur la personne dans sa globalité, plutôt que sur les seuls symptômes. Elle cherche à identifier et à traiter les causes profondes des problèmes de santé, plutôt que de simplement masquer les symptômes avec des médicaments.
La médecine fonctionnelle s’appuie sur la science pour comprendre comment le corps fonctionne et comment les différents systèmes du corps sont interconnectés. Elle prend également en compte le mode de vie, l’alimentation, le niveau de stress et d’autres facteurs environnementaux qui peuvent affecter la santé.

Le yoga thérapeutique est l’application des techniques du yoga à des fins thérapeutiques. Il peut être utilisé pour traiter un large éventail de problèmes de santé, tant physiques que mentaux.
Le yoga thérapeutique peut inclure des postures de yoga, des exercices de respiration, de la méditation et d’autres techniques de relaxation. Il est adapté aux besoins individuels de chaque personne.

Les points communs
Les deux approches mettent l’accent sur la personne dans sa globalité et recherchent les causes profondes des problèmes de santé. Elles considèrent également que le corps a la capacité de se guérir lui-même.

Comment peuvent-ils être utilisés ensemble ?
La médecine fonctionnelle et le yoga thérapeutique peuvent être utilisés ensemble pour créer une approche holistique de la santé. La médecine fonctionnelle peut aider à identifier les causes profondes des problèmes de santé, tandis que le yoga thérapeutique peut aider à traiter ces problèmes de manière naturelle.
Par exemple, une personne souffrant de douleurs chroniques peut consulter un médecin pour identifier les causes de ses douleurs. Le médecin peut recommander des changements de mode de vie, tels que l’amélioration de l’alimentation et la réduction du stress. Il peut également recommander du yoga thérapeutique pour aider à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie.

Le yoga thérapeutique peut être utilisé pour traiter un large éventail de problèmes de santé, notamment :

  • Douleurs chroniques
  • Maladies auto-immunes
  • Problèmes digestifs
  • Troubles mentaux
  • Problèmes de sommeil
  • Fatigue
  • Stress…

Le Yoga Thérapeutique : Un Allié de la Médecine pour une Santé Optimale
En tant que yoga thérapeute, je travaille en complémentarité avec les professionnels de santé, je me positionne comme un allié en offrant un accompagnement individualisé et adapté aux besoins spécifiques de chaque personne.

Mon rôle est d’aider les patients à :

 * Identifier et comprendre les déséquilibres : Grâce à une écoute attentive et à une évaluation approfondie, j’aide les patients à comprendre les liens entre leurs symptômes, leur mode de vie et les déséquilibres physiologiques.

 * Mettre en place des pratiques de yoga adaptées : en utilisant les postures, les techniques de respiration et de relaxation pour répondre aux besoins spécifiques de chaque personne, en tenant compte de leurs limitations physiques, de leurs problèmes de santé et de leurs objectifs.

 * Développer une conscience corporelle : J’encourage les patients à développer une écoute fine de leur corps, à reconnaître les signaux de tension, de douleur ou de stress, et à y répondre de manière appropriée.

 * Intégrer le yoga dans leur quotidien : J’accompagne les patients dans l’intégration de pratiques de yoga simples et efficaces dans leur vie quotidienne, afin de maintenir les bénéfices à long terme.

Conclusion

Le yoga thérapeutique, par son approche holistique et individualisée, est un outil précieux pour compléter un suivi médical. Il permet d’agir sur les symptômes, mais aussi et surtout sur les causes profondes des déséquilibres, pour une santé optimale et durable.

N’hésitez pas à me contacter pour toute question ou information complémentaire.

Nouveau lieu

J’ai le plaisir de vous annoncer le démarrage des premiers cours Active yoga à Sougeal à partir du mardi 15 octobre à 18h. Merci à la mairie pour sa confiance et Amyra Duret pour son aide.

Et voici les horaires
Mardi 
de 18h00 à 19h15 Hatha Yoga
de 19h15 à 20h15  Yoga  « santé »
Jeudi 
de 9h00 à 10h00  Hatha Yoga
de 10h15 à 11h15  Yoga  « santé »

du début septembre fin juillet, sauf jours fériés. Gratuit pour les enfants de 6 à 10 ans accompagnant leurs parents, demi-tarif de 11 à 15 ans.

Le yoga « santé » : Certifié sport santé bien-être par l’ARS, j’accompagne les personnes souhaitant reprendre une activité physique, ou ayant des problèmes de santé (douleurs chroniques, maladies, etc, en collaboration avec le médecin si nécessaire). Ce programme est adapté aux besoins spécifiques de chacun et permet de retrouver une forme optimale en toute sécurité.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est encartactivetoncorps-1024x607.jpg.

C’est la rentrée

Je suis heureux de vous annoncer le retour des cours en salle à Bonnemain, Trans-la-Forêt et une nouveauté: Sougeal !

Reprise des séances mardi matin à Trans-la-Forêt à 9h pour le Hatha et à 10h15 pour le yoga « santé » (adapté, thérapeutique, sur chaise). Espace multiactivités (salle des fêtes).
Premiere séance d’essai gratuite.
En image : le visuel d’une des affiches. (illustration freepik.com)