Alimentation fermentée et santé

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L’alimentation fermentée suscite un intérêt croissant pour ses bienfaits sur la santé, notamment en lien avec la santé intestinale, l’immunité et même la gestion du stress.

Qu’est-ce que l’alimentation fermentée vivante ?

Les aliments fermentés vivants contiennent des micro-organismes actifs (bactéries, levures) qui n’ont pas été tués par la pasteurisation ou la cuisson. Exemples :

  • Légumes lacto-fermentés (choucroute, kimchi)
  • Produits laitiers (yaourt nature, kéfir, fromages affinés)
  • Boissons (kombucha, kéfir d’eau)
  • Autres (miso, tempeh, natto)

Point clé : Ces aliments sont riches en probiotiques naturels, enzymes et vitamines (notamment B et K).

Bienfaits pour la santé

  • Santé intestinale : Les probiotiques équilibrent le microbiote, améliorant la digestion et réduisant les inflammations (lien direct avec la gestion du stress et l’inflammation, thèmes que vous abordez en atelier).
  • Immunité : 70 % du système immunitaire est lié à l’intestin ; un microbiote sain renforce les défenses naturelles.
  • Santé mentale : L’axe intestin-cerveau est de plus en plus étudié ; un microbiote équilibré influence l’humeur et la clarté mentale (intéressant pour les pratiques de yoga et méditation).
  • Absorption des nutriments : La fermentation prédigère certains aliments, facilitant l’assimilation des minéraux (calcium, fer, etc.).

Lien avec le yoga et la yogathérapie

  • Digestion et stress : En yoga-thérapie, on travaille souvent sur la digestion (via les asanas, pranayama et méditation). Une alimentation fermentée peut compléter ces pratiques en apaisant le système digestif et en réduisant le stress oxydatif.
  • Énergie et vitalité : Les aliments fermentés aident à maintenir un niveau d’énergie stable, utile pour les pratiques physiques et la récupération.
  • Équilibre des doshas (Ayurveda) : Les aliments fermentés, surtout s’ils sont frais et de saison, sont recommandés pour équilibrer les doshas, en particulier Vata et Kapha.

Recommandations pratiques

  • Diversité : Il est conseillé de varier les sources (légumes, produits laitiers, boissons) pour maximiser les bienfaits. Le microbiote est comme un jardin : « Il faut le nourrir régulièrement, avec diversité et qualité ».
  • Synergie : Associer les aliments fermentés à des prébiotiques (fibres végétales) potentialise leurs effets sur la santé intestinale et globale.
  • Qualité : Privilégiez les produits artisanaux, bio, non pasteurisés, et sans additifs.
  • Progressivité : Introduisez ces aliments progressivement pour habituer votre microbiote.
  • Synergie : Associez-les à des prébiotiques (fibres végétales) pour nourrir les bonnes bactéries.

Données récentes 
Des études montrent que la consommation régulière d’aliments fermentés réduit les marqueurs inflammatoires et améliore la diversité microbienne, un indicateur clé de bonne santé (source : études publiées en 2023-2024).

Impact sur le microbiote et l’immunité

  • Étude américaine (2024) : La consommation quotidienne de légumes fermentés (choucroute, kimchi) pendant 6 semaines augmente significativement la présence de bactéries bénéfiques comme Faecalibacterium prausnitzii, associée à une meilleure santé intestinale, une réduction de l’inflammation et une protection contre les germes pathogènes. Ces bactéries sont abondantes chez les personnes en bonne santé et jouent un rôle clé dans la régulation immunitaire et la lutte contre le stress oxydatif.
  • Impact : Plus les portions d’aliments fermentés (yaourt, kéfir, kombucha) sont importantes, plus les effets sur la diversité microbienne et la réduction des marqueurs inflammatoires sont visibles. Une faible diversité du microbiote est liée à l’obésité et au diabète, tandis qu’une alimentation riche en fermentés l’améliore.

Réduction de l’inflammation

  • Observatoire de la prévention (2024) : Plusieurs études confirment que les aliments fermentés réduisent l’inflammation, un facteur de risque majeur pour les maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires). Les composés bioactifs issus de la fermentation (acides organiques, polyphénols) agissent directement sur les voies inflammatoires.
  • Résultats cliniques : Une étude récente a montré une réduction significative des marqueurs inflammatoires chez les personnes intégrant régulièrement des aliments fermentés à leur alimentation.

Renforcement du système immunitaire

  • Mécanismes : Les probiotiques naturels des aliments fermentés stimulent la production de cellules immunitaires et améliorent la barrière intestinale, réduisant ainsi le risque d’infections et d’allergies. Le Dr Harry Sokol (2025) souligne que le microbiote, enrichi par ces aliments, joue un rôle central dans la maturation et la stimulation du système immunitaire.
  • Diversité microbienne : Une étude publiée dans Nature Reviews Immunology met en avant le lien entre un microbiote diversifié (favorisé par les fermentés) et une réponse immunitaire plus robuste, notamment contre les infections hivernales.

Yoga et santé mentale

woman sitting on brown stone near green leaf trees at daytime

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Chaque année, le 10 octobre est célébrée la Journée mondiale de la santé mentale, une initiative portée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour sensibiliser le public aux enjeux de la santé mentale et promouvoir l’accès aux soins. En 2025, le thème retenu est « Accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences », mettant en lumière la nécessité de renforcer le soutien psychologique dans les contextes de crise (catastrophes naturelles, conflits armés, urgences sanitaires). En France, cette journée s’inscrit dans le cadre des Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM), qui se déroulent du 6 au 19 octobre 2025 autour du thème « Pour notre santé mentale, réparons le lien social ». Ces événements rappellent l’importance des approches non médicamenteuses, comme le yoga, pour préserver le bien-être mental et favoriser la résilience individuelle et collective. À l’heure où l’isolement et le stress chronique touchent un nombre croissant de personnes, le yoga, par sa dimension à la fois physique, respiratoire et méditative, apparaît comme un outil accessible et complémentaire pour renforcer la santé mentale au quotidien et en période de crise.

Ce que dit la science

Le yoga, pratique millénaire originaire d’Inde, est aujourd’hui reconnu bien au-delà de ses frontières culturelles. Il associe postures physiques (asanas), techniques de respiration (pranayama), méditation et principes de vie, visant à harmoniser corps et esprit. Longtemps considéré comme une discipline holistique favorisant le bien-être, le yoga suscite un intérêt croissant dans le domaine de la santé mentale. Mais que disent vraiment les études scientifiques sur ses effets ? Cet article synthétise les connaissances actuelles sur l’impact du yoga sur le cerveau, le stress et les troubles anxiodépressifs, en s’appuyant sur des revues systématiques et méta-analyses récentes.

Le yoga : une pratique corps-esprit

Le yoga est une pratique « corps-esprit » (mind-body practice), au même titre que la méditation, le tai-chi ou le qi gong. Il se distingue par sa combinaison unique d’exercices physiques, de techniques de respiration et de méditation, visant à renforcer la connexion entre le corps et l’esprit. Parmi les nombreuses formes de yoga (Hatha, Kundalini, Iyengar, etc.), le Hatha yoga est le plus étudié scientifiquement. Il est souvent décrit comme une « méditation en mouvement », car il cultive la pleine conscience (mindfulness) à travers des enchaînements de postures et des moments d’attention dirigée, sans jugement ni réaction automatique.

Modifications structurelles et fonctionnelles

Plusieurs études en neuroimagerie (IRM) ont montré que la pratique régulière du yoga induit des changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau. Les pratiquants de yoga présentent notamment :

  • Un volume accru de matière grise dans des régions clés comme le cortex préfrontal, l’insula, le cortex cingulaire et l’hippocampe, toutes impliquées dans la régulation des émotions et la mémoire.
  • Une meilleure connectivité fonctionnelle entre les réseaux neuronaux, notamment ceux liés à l’attention et à la régulation émotionnelle.
  • Une réduction de l’activité de l’amygdale, structure cérébrale associée aux émotions négatives, et une augmentation de l’activité du cortex préfrontal, impliqué dans la prise de décision et la gestion du stress.

Ces modifications suggèrent que le yoga améliore la capacité à réguler les émotions et à gérer le stress, bien que le lien direct entre ces changements cérébraux et les améliorations cognitives ou comportementales reste à préciser.

Le yoga et la réduction du stress

Le stress, réponse physiologique et psychologique à un agent stresseur, active la production de cortisol, l’hormone du stress. Les études montrent que le yoga agit sur plusieurs niveaux :

  • Réduction de la cortisolémie : une méta-analyse a révélé une diminution du taux de cortisol au réveil, dans l’après-midi et le soir chez les pratiquants de yoga, comparés à des groupes contrôles.
  • Amélioration de la variabilité cardiaque et diminution de la fréquence cardiaque au repos, signes d’une meilleure régulation du système nerveux autonome.
  • Diminution du stress perçu : les interventions de yoga (en moyenne 2 à 3 séances de 60 à 70 minutes par semaine pendant 8 à 11 semaines) réduisent significativement le stress ressenti, aussi bien dans la population générale qu’en milieu professionnel.

Ces effets sont attribués à la synergie entre les postures (asanas) et les techniques de méditation et de respiration, plus efficaces que la méditation ou l’activité physique seules.

Yoga et symptômes anxio-dépressifs

Les troubles anxieux et dépressifs sont souvent associés à un dysfonctionnement des régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions. Les revues systématiques indiquent que le yoga :

  • Réduit les symptômes d’anxiété et de dépression chez les adultes, les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et les personnes atteintes de cancer.
  • Améliore la qualité de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques variés, y compris le syndrome de stress post-traumatique.

Les protocoles les plus efficaces incluent généralement 2 à 3 séances de 60 à 70 minutes par semaine, pendant 8 à 12 semaines. Le Hatha yoga est le plus utilisé dans ces études, mais d’autres formes (Kundalini, Kripalu, Vinyasa) montrent également des bénéfices.

Mécanismes d’action proposés

Les effets positifs du yoga sur la santé mentale pourraient s’expliquer par :

  1. L’activation du système parasympathique, favorisant la relaxation et réduisant l’activité du système nerveux sympathique (responsable de la réponse au stress).
  2. La stimulation de la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se réorganiser et à s’adapter, notamment dans les zones liées à la régulation émotionnelle.
  3. L’amélioration de la conscience de soi et de la pleine conscience, permettant une meilleure gestion des pensées et émotions négatives.

Conclusion

Le yoga, par sa combinaison unique d’exercices physiques, de respiration et de méditation, offre une approche non médicamenteuse prometteuse pour la gestion du stress et des symptômes anxiodépressifs. Les données scientifiques actuelles confirment ses bienfaits sur le cerveau et la santé mentale, tout en appelant à des recherches complémentaires pour affiner ses applications thérapeutiques. Intégrer le yoga dans une hygiène de vie globale pourrait ainsi constituer un levier précieux pour préserver et améliorer le bien-être mental.

Pour aller plus loin : Consultez l’article de La Revue du Praticien sur les effets du yoga sur la santé mentale

Les « DYS » et le yoga

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Les troubles « DYS » (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyscalculie, dyspraxie, TDAH, etc.) touchent les apprentissages et la coordination chez l’enfant comme chez l’adulte. Le yoga thérapeutique peut apporter un soutien complémentaire en agissant sur plusieurs plans : la concentration, la gestion du stress, la coordination motrice, la conscience corporelle et la régulation émotionnelle. Voici des pistes concrètes et adaptées, inspirées des approches corps-esprit et validées par des pratiques en yoga-thérapie et en psychomotricité.

Bénéfices du yoga thérapeutique pour les troubles DYS

  • Amélioration de la concentration et de l’attention : Les postures (asanas), la respiration (pranayama) et la méditation aident à calmer le mental et à améliorer la focalisation, ce qui est particulièrement utile pour le TDAH et les troubles de l’attention.
  • Régulation du stress et de l’anxiété : Les techniques de respiration et de relaxation réduisent l’anxiété souvent associée aux difficultés d’apprentissage.
  • Développement de la conscience corporelle et de la motricité : Le yoga favorise la proprioception (perception du corps dans l’espace), essentielle pour les enfants dyspraxiques ou présentant des troubles de la coordination.
  • Stimulation des deux hémisphères cérébraux : Les mouvements croisés (comme la marche du crabe ou les postures asymétriques) activent la communication entre les hémisphères, utile pour la dyslexie et la dyscalculie.
  • Renforcement de la confiance en soi : Le yoga, par son approche non compétitive, permet de vivre des réussites et de mieux gérer les frustrations.

Pratiques de yoga thérapeutique adaptées

Pour la concentration et la gestion du stress
  • Respiration alternée (Nadi Shodhana) : Équilibre les hémisphères cérébraux, calme l’agitation mentale.
  • Postures d’ancrage : La posture de l’arbre (Vrksasana), la posture de la montagne (Tadasana) ou celle du guerrier (Virabhadrasana) aident à stabiliser l’attention et à améliorer l’équilibre.
  • Méditation courte et guidée : Utiliser des visualisations ou des mantras simples pour recentrer l’esprit.
Pour la motricité fine et globale
  • Enchaînements fluides : Les salutations au soleil (Surya Namaskar) adaptées, réalisées lentement, améliorent la coordination et la planification motrice.
  • Yoga des doigts (Mudras) : Stimule les connexions neuronales et peut soutenir la motricité fine (ex. : Gyan Mudra pour la concentration).
  • Exercices de latéralisation : Mouvements croisés (toucher le genou opposé avec le coude, etc.) pour renforcer la communication inter-hémisphérique.
Pour la régulation émotionnelle
  • Respiration du lion (Simhasana) : Libère les tensions et les émotions bloquées.
  • Postures d’ouverture du cœur : Comme le cobra (Bhujangasana) ou le chien tête en bas (Adho Mukha Svanasana), pour réduire le stress et ouvrir la cage thoracique.
Pour la dyspraxie et la coordination
  • Yoga sur chaise ou avec supports : Utiliser des ballons, des coussins ou des élastiques pour travailler l’équilibre et la motricité en douceur.
  • Jeux de miroir : Imiter les postures d’un partenaire pour développer la conscience corporelle et la coordination.
Adaptations spécifiques selon le trouble
Trouble DYSApproches yoga thérapeutique recommandées
DyscalculieJeux de rythme (taper des mains, frapper dans les mains en comptant), postures nécessitant une organisation spatiale (ex. : triangle).
Dyslexie/DysorthographieRespiration alternée, postures asymétriques, chant de mantras (pour la conscience phonologique).
DysphasieTravail sur la respiration diaphragmatique, sons et vibrations (chant de « OM », bourdons).
DyspraxieYoga lent avec focus sur l’alignement, utilisation de supports visuels (cartes de postures), enchaînements simples et répétitifs.
TDAHSéances courtes (15-20 min), intégration de mouvements dynamiques (sauts, équilibres) pour canaliser l’énergie.

Études et retours d’expérience

Des études montrent que le yoga améliore significativement l’attention, la motricité et la régulation émotionnelle chez les enfants avec troubles DYS. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of Attention Disorders (2016) a révélé que le yoga réduisait les symptômes d’hyperactivité et d’inattention chez les enfants atteints de TDAH.

Ressources utiles
  • Livres : « Le Yoga pour les enfants extraordinaires » de Louise Goldberg, « Yoga et troubles des apprentissages » (éditions Le Souffle d’Or).
  • Fédération Française des DYS

Humeur : le rôle du Yoga

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Comprendre les acteurs clés : Les neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont des molécules informationnelles synthétisées et stockées dans les neurones, puis libérées dans la fente synaptique pour communiquer avec d’autres neurones. Leur équilibre est crucial pour notre bien-être. Voici quelques-uns des principaux et leur impact sur notre humeur :

  • Dopamine : Le « Starter » de la Joie et de la Motivation La dopamine est un neuromodulateur fondamental pour la motivation, l’initiative, la vigilance, l’apprentissage et la recherche du plaisir. C’est elle qui est responsable de la sensation agréable et qui nous pousse à l’action. Un manque de dopamine peut entraîner fatigue, apathie et une diminution des projets et des envies. Sa synthèse se fait à partir de la tyrosine, un acide aminé que l’on trouve dans les protéines alimentaires. La dopamine favorise également la connexion entre le noyau accumbens, l’hippocampe et l’amygdale, des structures clés du système limbique impliquées dans les émotions et la mémoire. Des déséquilibres, comme un excès de dopamine, peuvent être associés à des troubles tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires, tandis qu’une dopamine équilibrée maintient la motivation et favorise l’apprentissage, permettant de ressentir des émotions et de tomber amoureux.
  • Sérotonine : La Sérénité et le Lâcher-Prise Souvent appelée le « grand inhibiteur », la sérotonine est le neurotransmetteur de la sérénité, du bien-être et du lâcher-prise. Elle joue un rôle dans l’appétit, la coagulation, le sommeil et la sensibilité à la douleur. Des taux bas de sérotonine peuvent conduire à des comportements impulsifs, de l’irritabilité et des compulsions (notamment sucrées ou grasses en fin de journée), ainsi que des difficultés d’endormissement, car elle est un précurseur de la mélatonine, l’hormone du sommeil. À l’inverse, des taux élevés favorisent le calme et la réflexion. 90% de la sérotonine est synthétisée dans l’intestin. Sa production, qui a lieu principalement en fin de journée (vers 17h-18h), dépend du tryptophane, un acide aminé essentiel. Le stress (cortisol) et l’inflammation peuvent diminuer la concentration de tryptophane disponible, le détournant vers d’autres voies et pouvant entraîner anxiété et nervosité.
  • Acétylcholine (AC) : Mémoire et Éveil L’acétylcholine est un messager de la mémoire, de l’éveil et de l’attention. Elle est également impliquée dans la colère, l’agressivité et la soif. L’acétylcholine est le neurotransmetteur du nerf vague et joue un rôle anti-inflammatoire en inhibant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires.
  • Noradrénaline et Adrénaline : La Réponse au Stress Ces catécholamines stimulantes font partie du circuit de la récompense et sont libérées en cas de peur ou de stress. Elles préparent le corps à l’action (« fuir, se battre ou sidération ») en augmentant la fréquence cardiaque, la respiration, la pâleur et la sudation.
  • GABA : Le Relaxant Cérébral Le GABA (Gamma Amino-Butyrique) est le neurotransmetteur « relaxant » le plus répandu dans le cerveau. Il évite l’emballement, gère la vitesse et le rythme des transmissions neuronales, et joue un rôle dans le contrôle de l’anxiété, favorisant le calme et la relaxation. Le yoga a été démontré pour augmenter les niveaux de GABA dans le cerveau de 27% lors d’une séance.
  • Glutamate : L’Accélérateur de l’Apprentissage Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur « majeur » du cerveau, facilitant et accélérant la communication des cellules nerveuses. Il est essentiel pour l’apprentissage, la mémoire et la neuroplasticité. C’est aussi un précurseur du GABA, soulignant l’équilibre nécessaire entre ces deux neurotransmetteurs.
  • Endorphines et Enképhalines : Les Anti-Douleurs Naturels Les endorphines et les enképhalines sont des opioïdes endogènes libérés par l’exercice physique, procurant des sensations agréables et modulant la douleur. La tristesse, par exemple, correspond chimiquement à une diminution des enképhalines amygdaliennes.

Le rôle du Yoga dans la modulation de l’humeur
Le yoga, grâce à ses différentes pratiques, influence ces neurotransmetteurs et modules l’humeur par plusieurs mécanismes:

  1. Les Postures (Asanas) : La mise en mouvement du corps par les postures stimule la sécrétion de dopamine, d’endorphines et de sérotonine, procurant une sensation agréable et renforçant la confiance. Cela crée un « renforcement positif » qui encourage la personne à recommencer, brisant ainsi les cercles vicieux. Les postures aident à éloigner les préoccupations de l’esprit en les ramenant au corps, et à reconnaître l’expression corporelle des émotions sans se laisser submerger, cultivant la distanciation et l’équanimité.
  2. Les Respirations (Pranayama) : Le contrôle du souffle est un puissant outil pour équilibrer le système nerveux autonome (SNA), favorisant le système parasympathique (repos et digestion) et apaisant le système sympathique (action).
    • Techniques spécifiques : La respiration alternée (Nadi Sodhana Pranayama) réduit spontanément le débit d’air, allongeant l’inspiration et l’expiration, et induisant une tranquillité propice à la méditation. Le souffle victorieux (Ujjayi) et le nettoyage du crâne (Kapalabhati) sont d’autres techniques qui impactent l’équilibre du SNA et la réduction du stress.
    • Effets physiologiques : Le pranayama diminue le stress (réduction du cortisol), abaisse la pression artérielle, améliore l’utilisation de l’oxygène par les cellules et réduit les radicaux libres (stress oxydatif). Il peut également moduler les émotions.
  3. La Méditation et la Relaxation : Ces pratiques augmentent l’intéroception (perception des sensations internes du corps) et l’activité du cortex préfrontal gauche, ce qui améliore l’humeur et le sentiment de joie. Elles favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta (Yoga Nidra, créativité, intuition), et même delta (sommeil profond, relaxation très profonde). La méditation permet d’observer les pensées, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi. Elle augmente le tonus vagal (parasympathique) et module la sécrétion de dopamine, endorphines, sérotonine et ocytocine.
  4. Les Bandhas : Ces contractions musculaires volontaires (Jalandhara à la gorge, Uddiyana à l’abdomen, Mula au périnée), associées aux suspensions de souffle, ont un effet de détente en diminuant la fréquence cardiaque et en stimulant le système parasympathique, notamment le nerf vague.
  5. Neuroplasticité et Facteur de Croissance Nerveuse (NGF) : Les pratiques de yoga, même brèves (20 minutes), peuvent augmenter significativement le NGF, une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses, et qui joue un rôle crucial dans la neuroplasticité et la capacité d’apprentissage.

L’indispensable soutien de l’alimentation
Pour que notre corps puisse synthétiser efficacement ces neurotransmetteurs, une alimentation équilibrée est primordiale, car elle fournit les précurseurs nécessaires.

  • Assurer un apport suffisant en protéines pour la tyrosine (précurseur de la dopamine) et le tryptophane (précurseur de la sérotonine).
  • Consommer des acides gras essentiels comme les Oméga-3, qui assurent la fluidité et la déformabilité des membranes cellulaires, indispensables à la communication neuronale. Le stress oxydatif, cependant, peut oxyder ces lipides, rendant les Oméga-3 inutilisables.
  • Veiller à un apport adéquat en magnésium, crucial pour la synthèse de la mélatonine et pour rompre le cercle vicieux du stress, dont la carence est courante.
  • Intégrer des polyphénols et antioxydants pour se protéger du stress oxydatif, phénomène délétère pour la santé et impliqué dans de nombreuses pathologies chroniques.

Le yoga thérapeutique offre une approche holistique et intégrative pour moduler l’humeur et favoriser un équilibre neurologique optimal. En agissant sur le corps (postures), le souffle (pranayama) et l’esprit (méditation, relaxation), le yoga soutient la production et la régulation des neurotransmetteurs essentiels à notre bien-être mental et émotionnel.
Couplé à une alimentation variée et équilibrée qui fournit les « briques » nécessaires, il permet de renforcer la boucle continue « corps-esprit », cultivant ainsi une meilleure capacité à percevoir la joie et à gérer les perceptions du spectre émotionnel. C’est un chemin vers une conscience accrue et une harmonie intérieure durable.

« Le yoga thérapeutique accompagne et soutient les processus de santé, en complément des traitements médicaux, sans jamais les remplacer. »

Le Yoga pour Soulager la Douleur Chronique

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La douleur est une sensation perçue par le cerveau, mais son ressenti est intimement lié à l’équilibre de notre système nerveux autonome (SNA), qui gère les fonctions involontaires du corps. Ce système est divisé en deux branches : le sympathique (action, stress) et le parasympathique (repos, digestion). Un déséquilibre, souvent en faveur du sympathique dû au stress chronique, peut intensifier la perception de la douleur et de l’anxiété.
Les émotions jouent un rôle crucial. La peur, par exemple, déclenche une décharge adrénergique qui prépare le corps à la survie (fuite ou combat), augmentant la fréquence cardiaque et bloquant la respiration. La tristesse, quant à elle, est chimiquement liée à une diminution des enképhalines amygdaliennes, des opioïdes naturels qui modulent la douleur. Le cerveau possède des « circuits de la peur » où l’amygdale est centrale, et le cortex préfrontal aide à réprimer l’aversion et à contrôler consciemment les émotions. Le yoga propose de reconnaître ces expressions corporelles des émotions sans se laisser envahir, cultivant ainsi la distanciation et l’équanimité.

Le yoga thérapeutique utilise une combinaison de postures (asanas), de respirations (pranayama), de méditation et de relaxation, ainsi que des bandhas et l’attention à l’alimentation pour influencer positivement la « matrice de la douleur » et les neurotransmetteurs impliqués.

  1. Les Postures (Asanas) : Mouvement et Ancrage Les postures de yoga agissent localement et globalement. Elles améliorent la souplesse, la mobilité et l’étirement musculo-squelettique, tout en permettant l’auto-massage et l’auto-étirement, ce qui peut réduire les processus inflammatoires. Elles favorisent la proprioception, c’est-à-dire la conscience de la position du corps dans l’espace, offrant un socle de résistance et de sécurité. Sur le plan émotionnel, les asanas contribuent à un reconditionnement à l’effort et à une prise de confiance, brisant les cercles vicieux. Physiologiquement, la mise en mouvement par les postures stimule la sécrétion de dopamine(plaisir, motivation) et d’endorphines et d’enképhalines (anti-douleurs naturels), procurant une sensation agréable. Cela crée un « renforcement positif » qui encourage la répétition de la pratique. Les mouvements et étirements doux sont également bénéfiques pour le réseau des fascias, ces tissus conjonctifs qui traversent tout le corps et influencent la douleur.
  2. Les Respirations (Pranayama) : Maîtriser le Souffle pour Apaiser le Système Nerveux Le contrôle du souffle est un outil puissant pour équilibrer le SNA, favorisant le système parasympathique et apaisant le système sympathique. Des études démontrent que le pranayama réduit le stress (diminution du cortisol), abaisse la pression artérielle, améliore l’utilisation de l’oxygène par les cellules et réduit les radicaux libres (stress oxydatif). La respiration yogique diminue la fréquence respiratoire et peut même moduler les émotions. Des techniques comme la respiration alternée (Anulom Vilom ou Eka Nadi Sodhana Pranayama) réduisent le débit d’air et allongent naturellement l’inspiration et l’expiration, induisant une tranquillité propice à la méditation. Le soupir cyclique (5 min/jour) a été montré pour réduire le stress et améliorer l’humeur. Le nerf vague, dont l’acétylcholine est le neurotransmetteur clé, joue un grand rôle anti-inflammatoire en inhibant la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. Le pranayama stimule le parasympathique via ce nerf.
  3. La Méditation et la Relaxation : Conscience et Détachement Ces pratiques, souvent confondues avec le Yoga Nidra, augmentent l’intéroception (perception des sensations internes du corps). Elles augmentent l’activité du cortex préfrontal gauche, ce qui est associé à une amélioration de l’humeur et du sentiment de joie. La méditation et la relaxation favorisent des états de conscience caractérisés par les ondes alpha (détente consciente) et thêta(rêve, créativité, intuition, Yoga Nidra), et même delta (sommeil profond, relaxation très profonde). Elles permettent d’observer les pensées sans s’y attacher, de cultiver la patience et de renforcer la confiance en soi. La méditation augmente le tonus vagal et module la sécrétion de neurotransmetteurs comme la dopamine, les endorphines, la sérotonine et l’ocytocine, contribuant à réduire le stress et l’anxiété. De plus, la méditation, comme d’autres pratiques de yoga, peut influencer l’épigénétique (modifications de l’expression des gènes sans altération de la séquence d’ADN), qui est réversible.
  4. Les Bandhas : Ligatures Énergétiques Ces contractions musculaires volontaires (Jalandhara à la gorge, Uddiyana à l’abdomen, Mula au périnée), associées aux suspensions de souffle, ont un effet de détente en diminuant la fréquence cardiaque et en stimulant le système parasympathique, notamment le nerf vague.
  5. Neuroplasticité et NGF : Réparer et Apprendre Les pratiques de yoga, même brèves (20 minutes), peuvent augmenter significativement le Facteur de Croissance Nerveuse (NGF), une protéine essentielle à la survie et au développement des cellules nerveuses. Le NGF joue un rôle crucial dans la neuroplasticité (capacité du cerveau à se modifier en formant de nouvelles connexions neuronales) et la capacité d’apprentissage, ce qui est fondamental dans la gestion de la douleur chronique.
  6. Sons et Mantras : Vibration et Harmonie L’utilisation de sons, de musiques ou de mantras (comme OM ou SO HAM) est un outil additionnel en yogathérapie. Les sons en Sanskrit sont considérés comme des vibrations ayant une influence sur la physiologie et peuvent aider à traverser les limitations du mental, favorisant une attitude non mentale.

L’indispensable soutien de l’alimentation
Pour que le corps puisse synthétiser efficacement les neurotransmetteurs et maintenir un état anti-inflammatoire, une alimentation équilibrée est primordiale.

Un chemin vers le bien-être durable
Le yoga thérapeutique, en intégrant le mouvement, la respiration et la méditation, offre une approche complète pour moduler la douleur chronique et favoriser un équilibre neurologique optimal. En agissant sur la sécrétion des neurotransmetteurs, en équilibrant le système nerveux autonome, et en renforçant la capacité du cerveau à se remodeler (neuroplasticité), le yoga ne se contente pas de soulager les symptômes, il vise à rétablir une harmonie profonde entre le corps et l’esprit. Couplé à une alimentation fonctionnelle qui fournit les « briques » nécessaires à ces processus biochimiques, il permet d’accroître la capacité à percevoir la joie et à gérer les perceptions du spectre émotionnel, transformant ainsi l’expérience de la douleur en un chemin vers une conscience accrue et un bien-être durable.

Fascinants facias

Les Fascias : Un Réseau Méconnu au Cœur de Notre Santé

Les fascias, ces tissus conjonctifs omniprésents dans notre corps, ont longtemps été ignorés et sous-estimés. Pourtant, ils jouent un rôle central dans notre santé et notre bien-être. Pesant environ une vingtaine de kilos chez un adulte, les fascias enveloppent nos muscles, nos tendons et nos organes, soutenant ainsi notre structure corporelle.

Découvertes Récentes et Rôle des Fascias

Les recherches récentes ont révélé que les fascias forment un réseau continu et interconnecté, reliant différentes parties du corps. Par exemple, une inflammation du fascia plantaire peut être traitée en travaillant sur d’autres parties du corps comme les muscles ischio-jambiers ou la nuque. Les fascias sont donc interconnectés et les douleurs peuvent souvent avoir une origine éloignée de leur manifestation.

Les Fascias et le Mal de Dos

Le mal de dos, l’une des affections les plus répandues, pourrait trouver son origine dans les fascias. Des études montrent que les fascias thoraco-lombaires, en particulier, jouent un rôle crucial dans les douleurs dorsales. Des expériences ont démontré que les fascias sont capables de transmettre des forces mécaniques à travers le corps, confirmant ainsi leur interconnectivité.

L’Importance de l’Activité Physique

L’activité physique est essentielle pour maintenir la santé des fascias. L’immobilisation et la sédentarité peuvent entraîner une prolifération des structures conjonctives et une perte fonctionnelle. Des études ont montré que l’étirement et l’activité physique peuvent améliorer la mobilité et réduire les douleurs en stimulant la production de collagène et d’acide hyaluronique, essentiels pour la souplesse et l’hydratation des fascias.

Les Fascias et le Stress

Le stress émotionnel peut également affecter les fascias. Des recherches ont révélé que le stress active le système nerveux sympathique, qui libère des substances provoquant la contraction des vaisseaux sanguins dans les fascias. Cela peut entraîner des douleurs et des tensions, notamment dans le dos. Des thérapies comme l’acupuncture et les étirements peuvent aider à détendre les fascias et à soulager ces douleurs.

Yoga et Fascias

La pratique du yoga est particulièrement bénéfique pour les fascias. En variant les angles des articulations, la vitesse des mouvements et en jouant avec les déséquilibres et les variations dans les postures, on peut stimuler les fascias de manière multidirectionnelle et multidimensionnelle. Il est conseillé d’alterner les styles de yoga régulièrement pour varier les bienfaits de chaque pratique. Par exemple, le Yin Yoga est intéressant pour l’étirement passif des fascias.

Prendre Soin des Fascias

Une alimentation saine et une hydratation suffisante sont cruciales pour la santé des fascias. Les fascias, composés à plus de 68 % d’eau, nécessitent une hydratation adéquate pour rester fluides et dynamiques. Une déshydratation peut altérer leurs qualités élastiques et provoquer des douleurs diffuses et des blessures.

En plus d’une bonne hydratation, quelques séances de thérapies manuelles comme l’ostéopathie, le Rolfing, ou une pratique régulière du yoga permettent aux fascias de se régénérer. Les auto-massages avec un rouleau ou une balle de tennis sont également recommandés pour réduire les adhérences dans les tissus et décongestionner les fascias. Les bains dérivatifs de la méthode France Guillain, qui consistent à rafraîchir les plis inguinaux et le périnée, aident également à drainer les fascias.

Perspectives Thérapeutiques

Les fascias ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques pour le traitement des douleurs chroniques. Des méthodes comme l’acupuncture, la yogathérapie, les étirements et les massages peuvent contribuer à détendre les tissus conjonctifs et à soulager les douleurs.

Conclusion

Les fascias, longtemps négligés, sont désormais reconnus comme un élément clé de notre santé. Leur étude ouvre de nouvelles voies pour comprendre et traiter les douleurs chroniques, notamment le mal de dos. En intégrant des pratiques comme l’activité physique, une alimentation saine, une hydratation suffisante, nous pouvons améliorer notre bien-être et prévenir les douleurs liées aux fascias.

Pour ceux qui pratiquent le yoga, comprendre le rôle des fascias peut enrichir leur pratique. Les postures de yoga, en étirant et en stimulant les fascias, peuvent contribuer à maintenir leur souplesse et leur santé, favorisant ainsi un bien-être global.

Voici une belle illustration du sujet :

Et une autre ici:

Equilibre et performance du cerveau

dancing group

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L’entraînement à l’équilibre chez les personnes âgées : un enjeu crucial

À mesure que l’on vieillit, le risque de chutes et de blessures augmente, ce qui peut réduire considérablement la qualité de vie des personnes âgées. L’entraînement à l’équilibre est donc un aspect essentiel des programmes de réhabilitation physique, visant à prévenir ces risques et à maintenir l’indépendance des individus âgés. Cet entraînement implique souvent des exercices qui renforcent la coordination, la posture et la stabilité, avec des activités comme la marche sur des surfaces irrégulières, l’utilisation de ballons d’exercice, ou encore des exercices spécifiques comme les postures de yoga ou le tai-chi.

Cependant, l’étude de l’Université de Fribourg a mis en lumière un autre aspect encore plus surprenant de cet entraînement : son influence directe sur le fonctionnement du cerveau. Cela va bien au-delà de la simple amélioration de la motricité.

La communication neuronale : un rôle fondamental

La communication neuronale fait référence aux signaux échangés entre les neurones pour permettre au cerveau de coordonner les fonctions corporelles et cognitives. Ce processus est essentiel pour la transmission de l’information entre différentes régions du cerveau, notamment pour les fonctions motrices, la mémoire, l’attention et la gestion émotionnelle.

Chez les personnes âgées, cette communication peut être altérée en raison de divers facteurs, tels que la réduction du nombre de neurones ou la dégradation de certaines connexions synaptiques. Cela peut entraîner une diminution des capacités cognitives et une baisse de l’efficacité du cerveau dans le traitement de l’information, ainsi qu’un impact négatif sur la coordination motrice.

Les résultats de l’étude : un double effet bénéfique

L’étude menée par l’Université de Fribourg a montré que l’entraînement à l’équilibre chez les personnes âgées ne se limite pas simplement à améliorer leur stabilité physique. Les chercheurs ont constaté que cet entraînement favorise également la communication neuronale dans le cerveau, en particulier dans les régions responsables de la motricité et de la coordination. Ce phénomène serait dû au fait que l’entraînement à l’équilibre sollicite de manière répétée plusieurs circuits neuronaux, renforçant ainsi les connexions entre les neurones et améliorant leur efficacité.

Un aspect clé de cet entraînement est sa capacité à stimuler l’activation de certaines régions du cerveau qui sont traditionnellement moins sollicitées au cours de la vie quotidienne, comme le cortex moteur et le cervelet, qui jouent des rôles cruciaux dans le contrôle de l’équilibre. L’étude suggère que, grâce à cet entraînement, ces zones du cerveau pourraient devenir plus « efficaces », augmentant ainsi la capacité de l’individu à maintenir son équilibre et à effectuer des mouvements coordonnés, même dans des conditions plus complexes.

Effets sur d’autres fonctions cognitives

Les recherches suggèrent que la stimulation de la communication neuronale par l’entraînement à l’équilibre pourrait avoir des effets bénéfiques au-delà de la motricité et de la stabilité. En améliorant l’efficacité des réseaux neuronaux, cet entraînement pourrait influencer positivement d’autres fonctions cognitives, telles que la mémoire, l’attention et la capacité à prendre des décisions.

Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’entraînement à l’équilibre sollicite à la fois le corps et le cerveau de manière intégrée. Lorsqu’une personne effectue un exercice visant à améliorer son équilibre, elle doit non seulement coordonner ses mouvements, mais aussi ajuster sa perception de l’environnement et son attention aux stimuli externes, ce qui sollicite des régions du cerveau impliquées dans les fonctions cognitives plus larges. Par conséquent, cette stimulation simultanée de différentes fonctions cérébrales pourrait entraîner une amélioration de la mémoire, de la vigilance et de la prise de décision.

Implications pour la santé des personnes âgées

Les résultats de cette étude offrent de nouvelles perspectives pour la prise en charge des personnes âgées. Les bénéfices d’un tel entraînement ne se limitent pas à la prévention des chutes, mais englobent également la préservation des capacités cognitives, contribuant ainsi à ralentir la progression de troubles cognitifs tels que la démence ou la maladie d’Alzheimer.

En pratiquant régulièrement des exercices d’équilibre, les personnes âgées peuvent améliorer non seulement leur stabilité physique, mais aussi leur bien-être cognitif. De plus, cette forme d’entraînement pourrait potentiellement être intégrée dans des programmes de prévention et de traitement des troubles cognitifs, offrant une approche complémentaire aux thérapies traditionnelles.

Conclusion

L’étude de l’Université de Fribourg montre que l’entraînement à l’équilibre chez les personnes âgées a des effets bien plus profonds qu’on ne le pensait initialement. En améliorant la stabilité physique, cet entraînement favorise également la communication neuronale dans le cerveau, ce qui peut avoir des retombées bénéfiques sur diverses fonctions cognitives et physiques. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles approches pour le maintien de l’indépendance et de la qualité de vie des personnes âgées, en mettant en lumière l’importance de l’exercice physique dans le soutien de la santé du cerveau à mesure que l’on vieillit.

Source.

La marche soulage le dos

Selon un article du Huffingtonpost, une marche quotidienne diminue les problèmes de dos…
C’est pour cela que Active Yoga vous propose des sorties Yoga Nature tous les jours de l’été, et ça c’est vraiment bon pour la santé !
Source : The Lancet

Yoga santé

Il est reconnu qu’une activité physique régulière est indispensable pour rester en forme et en bonne santé. Le yoga est une pratique douce dont les bienfaits sont innombrables, sur le plan physique mais aussi psychique.
Il peut être pratiqué pour soulager plusieurs maux en complément de la médecine occidentale traditionnelle. En employant les outils du yoga: postures, respiration, relaxation, méditation, nutrition , il permet d’accompagner le traitement médical des douleurs chroniques et de la gestion du stress, de l’anxiété, des addictions, des troubles du sommeil et de l’alimentation.

La yogathérapie s’appuie ainsi sur les outils et expérience du yoga, couplés avec les connaissances scientifiques et médicales actuelles. Elle n’est en aucun cas un substitut aux thérapies médicales modernes, mais est au contraire un ensemble d’outils complémentaires utilisable conjointement aux traitements médicaux.

La méthode convient aux yogis comme aux novices de tout âge. il est généralement conseillé de pratiquer quotidiennement les séances proposées.

La yogathérapie aide ainsi à retrouver progressivement de la mobilité et du bien-être sur:
le système nerveux: stress, anxieté…
le système squelettique: scoliose, cyphose, lordose, douleurs lombaires, cervicales…
le système articulaire: problèmes articulaires, arthrite, arthrose, ostéoporose…
le système cardio-vasculaire: hypertension, problèmes cardiaques et coronariens, palpitations…
le système digestif: constipation, hernie, ulcère, diabète, problèmes intestinaux…
le système respiratoire: asthme, rhinite, sinusite, bronchite…
le système endocrinien: problèmes menstruaux, ménopause, fatigue chronique, insomnies, migraines, troubles alimentaires, dépendances, dépression…

France 3 / Santé : une thérapeute soigne les douleurs avec des postures de yoga

Nouveaux diplômes

2022, premier diplôme de professeur de Hatha yoga, remis par Julie Giacomini, au centre de formation Durgaji. Merci à elle pour son enseignement.

• J’ai suivi en avril 2023 un module de 50 heures de Yin yoga auprès de Ojas association, un module pathologies et cancer, et un module système digestif dispensé par les formatrices que je remercie Clarisse Robinet et Katia Bredel.

• Octobre 2023, formation de Restorative yoga avec Audrey Favreau , que je remercie pour la qualité de son enseignement.

• Janvier 2024, formations

  • Yogathérapie et yoga santé. Eyes formation, Jocelyne Borel Kuhner, Florence Rouillière, Noëlla Rodenbucher…
  • Ajuster le Pranayama: respiration, bandas et nerf vague. PRANAtomie Florence Rouillière.

• Juin 2025 , diplôme universitaire médecine fonctionnelle et yogathérapie. Université de Cergy-Pontoise. Jocelyne Borel Kuhner, Noëlla Rodenbucher…